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Base collaborative des équipements collectifs, le Sud avance

| 29 janvier 2018

Catégorie: A l'actu, Données, IDG/IDS, Institutions, Open Data, Secteur public, WebMapping

548 mots, environ 2 mn de lecture

Une base de données donnant une vision exhaustive de tous les équipements collectifs d’un territoire ? C’est un peu le Saint Graal du géomaticien. SDIS, IGN, OpenStreetMap, chacun mène sa quête comme il peut. Sous l’égide du CRIGE PACA, les forces se rassemblent.

Equip'Co sous Lizmap... un bac à sable qui ne demande qu'à quitter le square.

Equip’Co sous Lizmap… un bac à sable qui ne demande qu’à quitter le square.

Malgré une désignation a priori simple, les équipements collectifs posent de réels problèmes de définition, chaque métier ayant sa vision du sujet. Pour les pompiers, ce qui compte, c’est qu’ils reçoivent du public. Pour un maire, c’est d’en connaître le propriétaire et le gestionnaire. Pour un particulier, c’est de savoir où il trouvera les services dont il a besoin… C’est pourquoi tout projet visant à dépasser une approche sectorielle commence par de longues discussions sur la liste des équipements à prendre en considération, sur la meilleure façon de les classer pour établir une nomenclature. Le deuxième problème consiste ensuite à récupérer les informations déjà présentes dans différentes bases de données, à éliminer les doublons, et à définir une méthode pour assurer la cohérence du résultat final.

Un travail démarré à Digne

Il a fallu plusieurs années aux membres du groupe de travail sur les équipements collectifs du CRIGE PACA pour franchir toutes ces étapes. Depuis 2015, un projet pilote dans le pays Dignois a été mené. Il a permis de faire évoluer la nomenclature, aujourd’hui divisée en huit grandes catégories, afin de mieux intégrer les équipements de transport et de services à la population. Le modèle de données a également été retouché pour décrire plus finement les équipements et les contributeurs à la base. Plusieurs bases ont été mobilisées (BD Topo, base des établissements recevant du public, données sur les équipements sportifs, les écoles…) et des champs sont prévus pour assurer l’appariement entre ces différentes sources. Les équipements sont localisés sous forme de points, référencés par une adresse. Un outil de cartographie collaborative, réservé aux utilisateurs référencés a également été développé sous QGIS/Lizmap. Il permet de saisir et de mettre à jour des équipements. Grâce aux flux WFS-T, la contribution peut se faire directement depuis un logiciel SIG. Petit à petit, d’autres territoires commencent à intégrer des données.

Vers un standard ?

En 2018, le travail continue en petits groupes pour affiner nomenclature et modèle de données. Les méthodes d’appariement sont étudiées avec l’IGN, qui a déjà mené un ambitieux travail sur le sujet des établissements recevant du public dans le cadre des start-up d’État, mais qui était resté sans suite. Aujourd’hui, l’approche du CRIGE est plus modeste en termes de description géographique et n’associe pas de surface aux équipements. Le CRIGE s’est également rapproché d’Open Data France qui fait des équipements l’une des dix composantes du socle minimum de données locales à publier en open data. De plus, l’IDG régionale a décidé de porter le modèle de données au niveau national afin que son travail devienne un géostandard.

Une fois le schéma d’appariement stabilisé, un cahier des charges sera rédigé pour le développement d’un guichet Equip’Co régional. « Ce type de base de données ne peut pas vivre sans être alimenté par les citoyens, rappelle Christine Archias, la directrice du CRIGE PACA. Nous souhaitons travailler avec certains territoires pour organiser des cartoparties et tester la mobilisation citoyenne sur ce type de données. » Avis aux amateurs…

Retrouvez les présentations du dernier comité technique consultatif du CRIGE PACA sous ce lien

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