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Une rentrée catastrophique

| 11 septembre 2017

Catégorie: Cartographie, Données, Entreprises, Environnement, Grand public, Imagerie, Institutions, Satellite/Spatial

Après Harvey, a débarqué Irma, suivi par José et le tremblement de terre au Mexique (sans parler de la situation au Bangladesh). Autant de drames, de vies perdues, de personnes à la rue. Comment l’information géographique a-t-elle été mobilisée ? Très rapide premier tour des initiatives telles que relatées dans la presse.

Vue satellite du 8 septembre du trio infernal évoluant dans le golf du Mexique : Irma, José et Katia publié par Keranaus, l’observatoire français des tornades et orages violents

Vue satellite du 8 septembre du trio infernal évoluant dans le golf du Mexique : Irma, José et Katia publié par Keranaus, l’observatoire français des tornades et orages violents

Quelle est l’efficacité de tous nos progrès en termes d’information géographique, de géolocalisation, d’images satellitaires, de modèles prédictifs face au déchaînement climatique de ces derniers jours ?

Communications pas toujours efficaces

Si le système d’alerte sismique semble avoir bien fonctionné à Mexico (une ville qui a également une véritable culture du risque à la suite de la catastrophe de 1985), de tels systèmes n’existent pas vraiment dans le sud de la zone touchée… où l’on compte des morts. Plusieurs articles (Libération, Le Monde, France Culture) soulignent également l’importance des réseaux de radioamateurs afin de communiquer en Caraïbes après que les réseaux officiels aient été balayés par la tempête. Là encore, des progrès restent à faire, comme l’a bien montré Gaël Musquet, porte-parole infatigable d’OSM.

Officiels et bénévoles main dans la main

La Charte Espaces et catastrophes majeures a bien été déclenchée à plusieurs reprises. Une vingtaine de satellites ont été mis à contribution afin de construire des cartes et des premières évaluations des dégâts de ces différentes catastrophes. Une occasion de rappeler les apports de Pléiades que le Cnes n’a pas oublié de médiatiser.

L’une des cartes produites par le Sertit (Baie Saint Jean à Saint Barthélémy) à partir des images Pléiades acquises le 8 septembre soit 48h après le passage de l’ouragan Irma.

L’une des cartes produites par le Sertit (Baie Saint Jean à Saint Barthélémy) à partir des images Pléiades acquises le 8 septembre soit 48h après le passage de l’ouragan Irma.

Une fois encore les cellules du Sertit, de l’UNOSAT et les bénévoles d’OpenStreetMap ou des GISCorps se sont mis au travail pour mettre à jour les cartes, évaluer les zones touchées, préciser les routes accessibles et les besoins pour les services de secours. À noter la professionnalisation des volontaires de HOT (Humanitarian OpenStreetMap) et des ONG qui ont organisé la participation et ont permis d’aller très vite (150 000 habitations cartographies en deux jours dans les Caraïbes).

OSM Task manager a permis une mobilisation efficace des bénévoles.

OSM Task manager a permis une mobilisation efficace des bénévoles.

Les réseaux sociaux de plus en plus actifs

Désormais, les événements sont suivis en temps réel sur les réseaux sociaux. SnapMap, Twitter, Facebook Check, YouTube… Journalistes et particuliers publient des images, des vidéos… que plusieurs sites permettent de localiser en temps réel, comme celui d’Esri (http://www.esri.com/services/disaster-response/).

Rapports officiels, vidéos... en live sur la plateforme Esri.

Rapports officiels, vidéos… en live sur la plateforme Esri.

Ces catastrophes ont également été marquées par l’arrivée de nouvelles sources d’images obliques. Ainsi, EagleView (Pictometry) a mobilisé deux douzaines d’avions pour prendre des photos du Texas, qui ont été mises en ligne dès le 3 septembre.

 

TerraSAR-X met clairement en évidence l’étendue des inondations au Texas (plus sur le site d’ADS www.intelligence-airbusds.com)

En quoi ces données, de plus en plus nombreuses et variées, ont aidé les victimes et celles et ceux qui le secourent ? Il est encore bien trop tôt pour tenter un quelconque bilan. Espérons simplement que la liste des cas d’usage ne va pas s’allonger trop vite.

 

Quelques articles pour aller plus loin

6 septembre :

It Took a Natural Disaster for Me to Understand Snap Map par Jessi Hempel (Wired/Backchannel)

Dans cet article, Jessi Hempel, qui habite Houston, revient sur la rapide émergence d’un langage photographique sur les réseaux, grâce à Snapchat, Instagram et consort. Il évoque l’utilité de SnapMap pour accéder en temps réel à des images des inondations en cours. (En anglais)

7 septembre :

Irma : mobilisation citoyenne pour rétablir les réseaux de communication par Camille Gévaudan (Libération)

Un article centré sur l’importance des radio-amateurs dans le rétablissement des communications.

8 septembre :

Après Irma, des internautes mobilisés pour cartographier en urgence les zones dévastées par Morgane Tual (Le Monde)

  • Description assez précise de la mobilisation OpenStreetMap après l’ouragan.

9 septembre :

Après Irma : la mobilisation pour les rétablir les réseaux par Caroline Pétillon (France Culture)

  • Retour sur l’implication du groupe HOT (Humanitarian OpenStreetMap Team) d’Open Street Map et de l’importance des réseaux de communication.

4 Maps That Show the Gigantic Hurricane Irma Evacuation par Aarian Marshall (Wired)

  • Article un peu décalé qui utilise les cartes Google et des situations avant/après pour montrer l’ampleur des évacuations en Floride et leurs conséquences sur le réseau routier, mais également sur le trafic aérien et maritime.

Après le passage de l’ouragan Irma, les satellites en soutien des secours par Sylvie Rouat (Sciences et Avenir)

  • Une interview de Claire Tinel du CNES qui explique le fonctionnement de la charte.

 

 

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