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Comment gérer les sirènes de la mobilité ?

| 15 décembre 2016 | 0 commentaire

Catégorie: Données, Dossier : Sous le feu des données géographiques, Grand public, Logiciels, Marché, Mobilité, Sécurité/défense

Les technologies mobiles intéressent de plus en plus les pompiers. Elles les aident en interne pour saisir des données, rappeler les troupes en cas de besoin… Mais la pression monte pour s’en servir afin de communiquer avec le grand public. Dans ce domaine, comment éviter d’avancer en ordre dispersé ? Premiers éléments de réponse.

Utilisateurs de SIG, les SDIS ont compris depuis longtemps l’intérêt des applications mobiles pour mettre à jour leurs données, pour amener les données géographiques au plus près du terrain. Les éditeurs ont différentes solutions à leur catalogue, sur tablette ou smartphone. Citons par exemple CGX System qui vient de sortir une version mobile de GEOPhoenix. Cette dernière offre un accès aux différentes couches SIG, visualise des alertes, les véhicules en cours d’intervention et devrait prochainement intégrer un guidage pas à pas. Les SDIS disposent en outre d’applications mobiles de gestion des plannings et des équipes, qui facilitent la mobilisation des personnels.

Prévention incendie, une application développée par l’Entente interdépartementale de la forêt contre l’incendie. Elle reçoit des informations sur les feux de forêt et autorise son utilisateur à diffuser des alertes.

Informer

Mais les applications mobiles peuvent également servir à communiquer. Le SDIS 62 propose par exemple aux élus du département de suivre en temps réel les interventions sur le terrain, fenêtre cartographique à l’appui. L’application du SDIS du Tarn permet elle aussi à tout un chacun de suivre l’actualité départementale et de recevoir certaines alertes.

À la suite des attentats de novembre 2015, le ministère de l’Intérieur a lancé sa propre application, SAIP « système d’alerte et d’information aux populations », ouverte début juin 2016 à l’occasion de l’Euro de football. Développée en quelques mois par Deveryware, elle permet à la direction de la Sécurité civile d’envoyer des notifications lorsque le portable est géolocalisé dans une zone de danger ou lorsque le message concerne une zone que l’utilisateur a choisi de suivre. À noter qu’aucune information ne remonte au ministère. En fait, lors d’une alerte, tous les portables reçoivent l’information et seuls ceux situés dans la zone concernée (ou qui s’y intéressent) activent une notification. Des conseils sur la conduite à tenir en fonction du type d’alerte sont alors consultables. L’utilisateur peut relayer sur les réseaux sociaux une alerte qu’il vient de recevoir. Mi-novembre 2016, elle avait été téléchargée 700 000 fois… mais l’alerte envoyée le 14 juillet lors des attentats de Nice n’a été reçue par les utilisateurs que deux heures plus tard à la suite d’une succession de bugs techniques et informatiques. En septembre, l’application a relayé une fausse alerte… Ces loupés illustrent bien les enjeux liés à ce type d’application. Un marché a été lancé pour le développement d’une deuxième version, plus étendue (alertes tsunami, inondation…) et qui pourrait être activée directement en préfecture et non plus uniquement en central.

Contribuer

Les acteurs de la sécurité civile s’intéressent aux remontées d’informations que peuvent fournir les utilisateurs de smartphones. Développée en partenariat avec des spécialistes du risque (RTM, ONF, IRSTEA…) Signalert édite une application de signalement sur tous types d’événements naturels : crues, submersion marine, séisme, ouragan, tornade, tsunami, neige, vague de chaleur, feu de forêt, etc. Le signalement comprend la géolocalisation, la caractérisation (ampleur, impact…) via des menus spécifiques, la prise de photos, des notes. Il devient alors visible par la communauté des utilisateurs. S’il y a danger, l’utilisateur peut appeler le 112. Bien sûr, l’application reçoit les alertes des autres utilisateurs. L’entente pour la forêt (Valabre) a elle aussi développé une application grand public, Prévention incendie. Les promeneurs connaissent ainsi les conditions d’accès aux massifs méditerranéens, peuvent se repérer en forêt (ils découvrent même leurs coordonnées DFCI). Ils peuvent en outre signaler un incendie avec localisation précise, photos à l’appui. Malheureusement, elle ne fonctionne pas sous iOS 10 à l’heure où nous écrivons cet article. Elle vient d’être déclinée en Prévision incendie pour la Nouvelle-Calédonie.

Comment faire vivre ces applications mobiles et éviter leur multiplication ? La question n’est pas anodine et ne se pose pas uniquement en termes de duplication de dépenses. Il y va de la sécurité des personnes qui risquent de déclencher une alerte par le biais d’une application inopérante là où ils se trouvent.

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