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Des mondes parallèles au monde réel

| 15 janvier 2017 | 0 commentaire

Catégorie: 3D, Données, Dossier : Quand la géo se met en jeu, Entreprises, Grand public, Logiciels, Marché, Matériel/GPS

Les jeux vidéo proposent des univers immersifs de plus en plus détaillés. La réalité virtuelle piège nos cerveaux tandis que la réalité augmentée permet aux joueurs de prendre l’air. Elles offrent également de nouvelles perspectives ludiques aux pratiques professionnelles.

La réalité virtuelle va-t-elle permettre de relancer les salles de jeux d’arcade tombées en désuétude ? Les créateurs d’Eydolon (prononcez Eye-do-lone), y croient et ont lancé l’espace ludique de réalité virtuelle mi-décembre dernier à Lyon. Les amateurs pourront y expérimenter diverses expériences de réalité virtuelle, casque sur les yeux : se mettre à la place d’un hamster, sortir d’un temple perdu et bientôt, s’envoler !

Réalité virtuelle

Après avoir stagné pendant des années, la réalité virtuelle prend enfin son envol sous l’effet conjoint de l’amélioration des techniques de modélisation 3D et des casques. La baisse progressive des prix de ces derniers, la correction de certaines imperfections en termes de ressenti et la sortie de quelques jeux titres devraient faire de 2017, l’année de la réalité virtuelle. Mais la technologie pourrait également bientôt séduire les professionnels de l’aménagement, après avoir conquis le secteur de l’ingénierie. Les visites virtuelles d’un quartier, d’un immeuble, d’une maison ou d’un appartement… deviennent bien plus faciles à proposer dans la mesure où la modélisation 3D est déjà réalisée. C’est ainsi que Memoris (Groupe FIT) propose des démonstrations de visites virtuelles de bâtiments. D’ailleurs, Google n’a pas l’intention de se laisser distancer sur le sujet et propose depuis mi-novembre une version de Google Earth adaptée aux casques HTC Vive.

Depuis plusieurs années, les équipes de Google travaillent à la valorisation des données accumulées par Google Earth pour fournir un terrain de jeu mondial à la réalité augmentée.

Réalité augmentée

À l’opposé, la réalité augmentée ludique semble également trouver sa place. Il s’agit ici de proposer des applications sur smartphone ou tablette (bientôt sur lunettes ?) qui insèrent des images 2D ou 3D dans un environnement réel, vu à travers l’appareil photo de l’appareil mobile. Si Pokemon Go en est le meilleur exemple très grand public, la technique intéresse beaucoup les professionnels du tourisme et de la culture. « Il y a beaucoup d’investissement public en France sur les nouvelles solutions pédagogiques touristiques en lien avec le numérique, analyse Lionel Guillaume, l’un des cofondateurs de 44 screens. La France a sans doute deux à trois ans d’avance sur les autres pays. » Les visites géolocalisées d’éléments du patrimoine, où les reconstitutions historiques viennent par exemple se superposer aux ruines d’aujourd’hui, sont de plus en plus fréquemment proposées. « Passé le premier effet Whaou, nous avons compris que montrer le château reconstitué ne suffisait pas. Il fallait trouver les moyens de captiver le visiteur » rappelle l’entrepreneur, géographe de formation. 44 screens a donc fait de la dimension ludique sa marque de fabrique : jeux d’aventures, énigmes, contes… agrémentent les visites qu’elle construit pour ses clients. Et ces derniers mobilisent la réalité augmentée sur des territoires de plus en plus étendus, tels le village normand de Mortain pour lequel l’agence a construit un parcours en une douzaine de lieux emblématiques de la municipalité.

Les plages du débarquement comme si vous y étiez en réalité augmentée (©44 screens)

Dans ce domaine, ce ne sont pas tant les modélisations 3D qui sont importantes (sauf s’il s’agit de présenter une reconstitution d’un environnement), mais la géolocalisation fine des points de déclenchement de l’application ainsi que la bonne prise en compte de l’orientation de l’appareil mobile pour donner l’illusion que l’image est bien incrustée dans le capteur photo. « Nous utilisons des points caractéristiques pour caler l’image : une cheminée qui se détache du ciel, un arbre isolé… qui doit être repérable quelles que soient les conditions météo ou les saisons » détaille Lionel Guillaume. Des solutions clés en main existent ensuite pour développer des applications comme Vuforia,(désormais intégré dans PTC, un éditeur historique de la 3D) en lien par exemple avec Unity, le moteur phare dans le domaine de l’animation 3D.

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