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Faire plus avec moins, mais avec des lois

| 20 février 2017

Catégorie: DécryptaGéo 2017 fait le plein, Données, Entreprises, IDG/IDS, INSPIRE, Institutions, Open Data, Utilisateurs

Ça bouge dans les services publics. Ça tangue même parfois entre la réorganisation territoriale et les nouvelles lois sur les données. Comment s’en sortent les géomaticiens ? Les débats organisés pendant DécryptaGéo 2017 leur ont permis d’échanger quelques bons conseils. Résumé en quelques mots-clés.

Service. Faut-il un service SIG raccroché à la direction des systèmes d’information ou se fondre dans les métiers ? « À l’occasion de la fusion des deux régions, explique Marie Terrier d’Occitanie, nous avons défendu la nécessité d’un service socle, capable de fournir le carburant aux nombreux agents qui ont besoin de données, d’applications, de géo-services. Mais nous nous appuyons sur un réseau de correspondants cartographiques ou géomatiques. » Dans les Alpes-du-Sud, un géomaticien est spécifiquement chargé de suivre la plate-forme mutualisée exploitée par les différentes communautés de communes et d’animer le petit réseau de géomaticiens des territoires. « Faire service », c’est aussi ce qui permet de disposer de lignes budgétaires claires et d’une vraie feuille de route.

Économies. Oui, la mutualisation permet de réaliser des économies. Au-delà du « 3 euros rapportés pour 1 euro investi » analysé en Languedoc-Roussillon à propos de l’IDG régionale SIG L-R, les témoignages se sont multipliés pour insister sur les économies générées, monétaires, mais également en termes de temps gagné, de formation. Mais attention, il faut s’appuyer sur la bonne architecture technique. « Après plusieurs années d’envois de fichiers une fois par an à plus de cent cinquante partenaires, nous avons tout remis à plat car nous nous sommes rendu compte que cette intégration avait un coût non négligeable, estimé à 100 000 euros par an », détaille Cédric Seigneuret de Géovendée. Dix-huit mois plus tard, un système de flux a été mis en place qui alimente les SIG des partenaires en données à jour et au bon format, selon un rythme adapté à chaque base ou fichier. Il permet également de récupérer les données qu’ils produisent (adresses par exemple) pour les consolider et les fournir à l’ensemble des adhérents. Vive les ETL* !

Pragmatisme. Ce fut l’un des maîtres-mots des débats. Il y a certes beaucoup à faire pour ouvrir les données, développer des services, intégrer de nouvelles communes, etc. Mais il faut être pragmatique et commencer par proposer des « petits trucs rapides et jolis, même si derrière il y a tout un travail de fond pour structurer des données » recommande Marie Terrier. « On a réussi à pousser nos élus à mettre en ligne la thermographie aérienne. Ce fut un premier pas qui nous a permis de les gagner progressivement à notre cause » rappelle Florent Vanhoutte de l’agglomération de Compiègne. Misez sur les méthodes Agile ! Une approche valable également pour l’open data. « Commencez par publier ce qui est le plus facile, des choses techniques qui ne font pas débat, recommande Joël Tignon des Hauts-de-France. Faites de la pédagogie par la pratique. »

L’Information géographique et l’open data : un guide publié fin janvier par le groupe de travail open data de l’Afigéo

Nouvelles lois. Les lois Valter et Lemaire, dont les principes sont désormais inscrits dans le code des relations entre le public et l’administration (CRPA) poussent à la diffusion en open data de nombreuses données géographiques. Du travail en perspective mais également une chance. « Avant, on n’avait pas de loi mais on faisait déjà des choses, se réjouit Joël Tignon. Maintenant, la loi nous protège, elle justifie et légitime nos actions. » Pas inutile en ces temps de changements de caps politiques.

Délibération. Faut-il une délibération pour l’open data maintenant que la loi existe ? Sur le papier, ce n’est pas nécessaire, mais c’est un acte qui oblige les élus à se positionner, à se donner des objectifs et un planning… bien utiles quand il faut faire le tour des services pour demander des données à publier.

Réseaux. Mutualiser, diffuser, publier en open data… N’abordez pas ces sujets seuls dans votre coin. Profitez des réseaux qui existent comme Opendata France ou l’Afigéo, qui a un groupe de travail dédié sur ces sujets. Appuyez-vous sur vos réseaux locaux, demandez de l’aide à vos IDG régionales… et lisez DécryptaGéo !

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