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Les établissements mieux géolocalisés

| 15 décembre 2016 | 0 commentaire

Catégorie: Données, Dossier : Sous le feu des données géographiques, Entreprises, Open Data, Sécurité/défense

Les services prévention des SDIS doivent disposer d’une vue complète et détaillée de tous les établissements recevant du public (ERP). Au fil des années, différents outils se sont succédé, de mieux en mieux intégrés aux autres briques des systèmes d’information. Mais la base nationale est encore en construction.

Limiter les risques d’incendie, faciliter l’évacuation, alerter facilement les services de secours… il y a plusieurs centaines de milliers d’ERP de France et ils intéressent de près les SDIS. Ils participent aux commissions de sécurité qui interviennent dès l’instruction des permis de construire de certaines catégories d’ERP et doivent régulièrement en vérifier les équipements. En cas d’intervention, il est important de savoir quels sont les établissements à proximité et les risques induits.

Améliorer la connaissance

C’est pourquoi les SDIS maintiennent des bases de données des ERP, plus ou moins complètes, plus ou moins graphiques (ils n’ont pas tous les plans) et plus ou moins géolocalisées. Dans ce domaine, c’est encore une fois un développement local qui tend à se diffuser à l’ensemble des structures, Prevarisc. Développé au SDIS du Pas-de-Calais, le logiciel opensource offre toute une série de fonctions pour les services de prévention : géolocalisation, description, gestion des documents associés, extraction de statistiques, gestion des commissions de sécurité… la géolocalisation peut se faire en utilisant OpenStreetMap ou le Géoportail. Quant à la fenêtre cartographique, elle peut exploiter Google Maps ou le Géoportail, tout en intégrant des flux WMS complémentaires si nécessaires. Ainsi, le SIG du SDIS peut servir à géolocaliser les établissements ou à affiner leur description géographique, charge à lui de générer une couche WMS exploitable par Prevarisc. Désormais porté par le ministère de l’Intérieur, Prevarisc continue à évoluer et devrait mieux s’intégrer aux SIG tout en proposant un accès par un service Web léger aux partenaires des SDIS, maires notamment, sans doute par le biais d’une API.

Un écran de Prevarisc, intégrant une fenêtre cartographique du Géoportail.

Vers une base nationale partagée

Car les ERP n’intéressent pas que les SDIS. Ils concernent les collectivités, les services déconcentrés de l’État (les DDT sont chargées des questions d’accessibilité par exemple), les rectorats, les associations, les syndicats mixtes… Et chacun fait ce qu’il peut pour les connaître. C’est pourquoi l’idée d’une base de données collaborative des ERP, lancée par Marie Gombert fin 2014, a reçu toute l’attention et le soutien du secrétariat général à la Modernisation de l’État (SGMAP), d’abord sous forme d’une start-up d’État, puis d’un projet d’investissement d’avenir (PIA). Depuis un an, en mode Agile, IGN Conseil anime le projet en lien étroit avec des utilisateurs, des éditeurs et des développeurs. Un modèle de données ouvert et évolutif a été mis au point, capable de prendre en compte à la fois les informations de base communes à tous (type et catégorie, localisation, fonction, capacité…) et celles spécifiques aux différents métiers (sécurité, accessibilité, gestion…). La modélisation géographique n’est pas la plus simple car un ERP peut regrouper différents bâtiments, locaux, points d’accès… d’où l’intégration de la notion d’enceinte qui regroupe tous ces géolocalisants. Une interface permet de visualiser un certain nombre d’ERP, d’en télécharger d’autres et de les géocoder, de supprimer les doublons. Les points d’activités et d’intérêt (PAI) de la BD Topo sont déjà intégrés sur les zones tests et les couches du Géoportail servent de fond contextuel. Mais la plateforme est encore largement en développement. Elle doit s’enrichir d’une API afin d’alimenter et d’intégrer une couche ERP dans toutes sortes d’applications et de logiciels, tout en respectant les parties communes et spécifiques des contributions.

 

La plateforme ERP, encore en développement, aide les contributeurs à valider les ERP en mettant en exergue les doublons possibles et en fournissant des solutions pour gérer les conflits d’appariement.

ETARE/ERP : les différences
Les établissements répertoriés (ETARE) sont des établissements présentant des risques particuliers en matière de sécurité. Eux aussi sont suivis de près par les services de prévention des SDIS : plans, procédures d’évacuation, équipements… sont gérés avec leurs gestionnaires. Si tous les grands ERP sont des ETARE (hôpitaux, aéroports…), l’inverse n’est pas vrai. Un dépôt d’hydrocarbure ne reçoit pas forcément du public.

 

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