No Banner to display

Mutations urbaines à voir, à explorer, à toucher

| 16 octobre 2016 | 0 commentaire

Catégorie: 3D, Données, Institutions, Livres, Arts, Expos, Reportages, Réseaux/Transports

Depuis le 14 juin (et jusqu’au 15 mars 2017), la Cité des sciences et de l’industrie propose une exposition sur les mutations urbaines, qui fourmille de dispositifs originaux exploitant les données géographiques. Petite mise en bouche.

Curieusement, la Cité des sciences s’est jusqu’à présent peu intéressée à la ville en tant que telle. « Le thème de la smart city qui émerge dans les médias pose des questions sur le rapport entre science et technologie que nous souhaitions interroger » explique Marie-Christine Hergault, commissaire de l’exposition. Il aura fallu deux ans pour monter cette exposition, avec l’aide d’un comité scientifique composé d’urbanistes, de géographes, d’économistes, de physiciens… mais qui a également mobilisé des partenaires comme SUEZ, Orange et l’Adème.

Tout ne se passe pas sur écran, loin de là. La maquette animée de Lorenzo Papace décompose les différents quartiers de la ville (© EPPDCSI/N. Breton)

Tout ne se passe pas sur écran, loin de là. La maquette animée de Lorenzo Papace décompose les différents quartiers de la ville (© EPPDCSI/N. Breton)

L’exposition est pourtant loin d’être un catalogue de gadgets à la gloire de smart city. Même si elle balaye de nombreuses innovations techniques, elle prend le parti d’impliquer le visiteur, car la ville est avant tout faite des hommes, des femmes et des enfants qui la composent. À lui de décrire ses pratiques de la ville et ses souhaits, d’agencer de nouveaux quartiers… Et ce sont souvent les habitants des villes qui prennent la parole dans les vidéos, qu’ils habitent Medellin, Songdo, Rio de Janeiro, Detroit ou Copenhague.

Si on rangeait tous les îlots de Paris ? C’est le travail minutieux d’Armelle Caron, exposé ici sous forme de carte tactile (© EPPDCSI/N. Breton)

Si on rangeait tous les îlots de Paris ? C’est le travail minutieux d’Armelle Caron, exposé ici sous forme de carte tactile (© EPPDCSI/N. Breton)

Une expo qui engage les sens

Une première partie, baptisée « Villes sous tensions » explore les cités d’aujourd’hui, dans leurs multiples dimensions : habitat, mobilités, empreinte écologique, populations, émigration. L’occasion de chausser un casque de réalité virtuelle et de se projeter sur le toit d’un gratte-ciel de Hong-Kong (vertige garanti !), d’écouter le pouls de la ville, pris à travers les appels, les SMS et les connexions Internet émis par les Parisiens, de toucher la densité urbaine… De nombreuses interactions sont proposées pour comprendre les grands types de quartiers, leur agencement. Bien sûr, le numérique y a sa place, avec par exemple une carte interactive des data centers de la région parisienne, et la projection des traces GPS de deux volontaires parisiens. Les cartes ne sont pas en reste, qu’elles soient explicatives, interactives ou artistiques.

Carte de densités d’habitations de Rio de Janeiro et de Londres imprimées en 3D et réalisées par la London School of Economics (© EPPDCSI/N. Breton)

Carte de densités d’habitations de Rio de Janeiro et de Londres imprimées en 3D et réalisées par la London School of Economics (© EPPDCSI/N. Breton)

Une deuxième partie est consacrée aux devenirs urbains, à travers de nombreuses expérimentations menées aux quatre coins du monde. D’OpenStreetMap aux pavés connectés, des monnaies locales à la maquette d’une ferme verticale, une bonne trentaine d’initiatives sont présentées de façon plus ou moins interactive.

Terre urbaine, enfin, propose une plongée dans les enjeux globaux de la mondialisation en douze minutes de vidéo immersive, exploitant tous les ressorts de la data visualisation.

À découvrir en famille.

 

Graphistes et spécialistes de la datavisualisation ont accompagné Pascal Goblot qui a réalisé la vidéo immersive Terre urbaine. Ici, une comparaison de la pollution des grandes villes prenant en compte la surface en espaces verts, la fluidité du trafic, les émissions de particules fines et de CO2 (©Escalenta – Pascal Goblot / BiG Camille Beurton)

Graphistes et spécialistes de la datavisualisation ont accompagné Pascal Goblot qui a réalisé la vidéo immersive Terre urbaine. Ici, une comparaison de la pollution des grandes villes prenant en compte la surface en espaces verts, la fluidité du trafic, les émissions de particules fines et de CO2 (©Escalenta – Pascal Goblot / BiG Camille Beurton)

Pour accéder directement au site de l’exposition MUTATIONS URBAINES la ville est à nous ! Suivez ce lien

 

Print Friendly, PDF & Email
Signaler un contenu

Laisser un commentaire

No Banner to display

No Banner to display