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Orléans opte pour un référentiel immersif haute précision

| 2 mai 2019

Catégorie: 3D, Données, Imagerie, Logiciels, Matériel/GPS, Reportages, Réseaux/Transports, Secteur public

760 mots, environ 3 mn de lecture

Grâce aux vues immersives acquises par Cyclomedia, la métropole Orléans Val de Loire sera bientôt la première en France à disposer d’une vision complète de son espace public à quelques centimètres de précision. Des vues mises à disposition des agents de la métropole et des communes, ainsi que des partenaires et des prestataires mandataires sous forme d’un service en ligne. Les idées d’utilisation ne manquent pas.

Il va falloir 4 semaines à la voiture Cyclomedia pour acquérir des images imemrsives très haute résolution de la moitié de la métropole d'Orléans

Il va falloir 4 semaines à la voiture Cyclomedia pour acquérir des images imemrsives très haute résolution de la moitié de la métropole d’Orléans

2 000 kilomètres de voirie sous forme de vues immersives navigables, avec une précision relative de 1 cm (10 cm en absolu), un pixel de quelques millimètres pour les objets situés à 10 mètres du capteur, une image acquise tous les 2,5 mètres… Orléans Val de Loire Métropole va bientôt coiffer Paris au poteau qui n’a « que » 1 700 km d’images Cyclomedia. « Dès jeudi 2 mai, le véhicule Cyclomedia va entamer sa deuxième mission pour couvrir tout le sud de la métropole » se réjouit Jérôme Richard, conseiller spécial délégué au numérique de la métropole. En attendant ces nouvelles images qui seront disponibles début septembre 2019, voilà déjà plusieurs semaines qu’agents métropolitains et communaux ont découvert les images Cyclomedia. Une première mission a en effet permis de couvrir tout le nord de l’agglomération, soit 800 km à l’automne dernier.

Désormais toutes équipées d’un lidar Velodyne, les « Cyclomedia cars » acquièrent des images à 360° de 100 millions de pixels grâce à 5 caméras de 20 millions de pixels chacune, parfaitement synchronisées de façon à éviter tout effet de bordure, explique Pascal Boyeau, en charge du développement commercial de l’entreprise en France.

Désormais toutes équipées d’un lidar Velodyne, les « Cyclomedia cars » acquièrent des images à 360° de 100 millions de pixels grâce à 5 caméras de 20 millions de pixels chacune, parfaitement synchronisées de façon à éviter tout effet de bordure, explique Pascal Boyeau, en charge du développement commercial de l’entreprise en France.

Images immersives pour tous

Hébergé dans le cloud Azure de Microsoft, sur des serveurs européens, ce « StreetView du pro » est mis à disposition par le biais d’une interface Web baptisée StreetSmart. Les utilisateurs peuvent naviguer dans les images, effectuer des mesures, calculer des superficies, créer une surface à une hauteur quelconque et visualiser en un coup d’œil ce qui est dessous et ce qui est au-dessus. Les images ainsi que la carte de profondeur (le nuage de points issu du Lidar) sont également exploitables dans une fenêtre au sein même du SIG métropolitain sous ArcGIS. Les utilisateurs ont alors la possibilité de superposer leurs propres couches de données aux images, saisir des éléments en quelques clics et alimenter leurs bases de données SIG. Mise à jour, saisie, vérifications… les usages seront certainement nombreux pour les géomaticiens. De plus, si Orléans dispose d’un plan topographique au 1/200, ce n’est pas le cas de toutes les communes de la métropole qui auront ainsi à disposition un environnement image du même niveau de précision. Des partenaires comme Enedis vont également évaluer les données qui pourront être utilisées pour la création du plan de corps de rues simplifié (PCRS), sur la base d’une orthophoto de haute précision que Cyclomedia peut générer à la demande.

« J’ai rencontré une quinzaine de services et identifié une trentaine d’usages » complète Angéline Mercier-Rousseau, responsable du service géomatique. Les idées ne manquent pas pour exploiter cette interface simple : mesurer la largeur d’un trottoir pour s’assurer que les poussettes ne seront pas coincées pour le service de planification scolaire, simuler la hauteur d’une scène et vérifier que la cathédrale sera encore visible pour le service événementiel, évaluer l’accessibilité de certains arrêts de bus pour le service entretien, mesurer les surfaces de panneaux publicitaires pour les taxes… ces nouveaux usages devraient également permettre à la collectivité de réaliser des économies et d’éviter des déplacements sur le terrain.

« Ces vues immersives 3D s’intègrent parfaitement dans notre stratégie smart city, elles vont faciliter le travail des agents, leur permettre d’être plus réactifs et améliorer nos services publics » résume Nadine Poisson, directrice du développement numérique et de la ville intelligente à la métropole. Une stratégie qui a un coût non négligeable. En effet, le marché de quatre ans passé avec Cyclomedia inclut la livraison initiale (deux lots de 1 000 km soit 400 000 €TTC) ainsi qu’un forfait annuel de 90 000 €TTC qui comprend l’hébergement des données, la maintenance et la mise à jour d’environ 15 % du territoire chaque année (soit 300 km) sur les secteurs qui auront le plus évolué. Si l’abonnement ne limite pas le nombre d’utilisateurs professionnels, il ne comprend pas d’accès grand public et reste un simple droit d’usage des données, pas une pleine propriété. Ce type de modèle économique est encore peu utilisé en France pour des référentiels, ce qui rend l’expérience orléanaise encore plus intéressante à suivre.

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