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À Strasbourg, autant de référentiels que de modèles économiques de diffusion (partie II)

| 28 septembre 2017

Catégorie: 3D, Cadastre, Données, IDG/IDS, Imagerie, Institutions, Open Data, Reportages, Secteur public, Utilisateurs


(549 mots)

(La première partie de ce reportage est visible sous ce lien)

olivier_banaszakL’Eurométropole de Strasbourg dispose d’un SIG exceptionnel. Héritière d’une longue histoire, elle a vécu plusieurs « modèles économiques » en matière de données géographiques. Retour sur les leçons apprises avec Olivier Banaszak, chef du service géomatique et connaissance du territoire.

Les principes de constitution et de diffusion du cadastre sont-ils les mêmes que pour le plan topo ?

Là encore, la situation est particulière et elle est en train d’évoluer. Quand l’Alsace a été annexée par l’Allemagne en 1871, il y a eu une volonté de réaliser un cadastre moderne, au lieu de faire simplement évoluer le cadastre Napoléonien qui datait de 1830. Un livre foncier à l’Allemande a été mis en place et un cadastre modernisé, mesuré, avec des véritables cotes sur le bâti a été créé. Nous avons hérité de cette situation et le plan cadastral a encore une valeur probante dans la région. Du coup, nous disposons aujourd’hui d’une base de données parcellaire, là encore avec une précision de 5 cm, cohérente avec notre plan topo et plus précise que le PCI. Bien sûr nos partenaires ont également accès à cette base de données, qui est consultable en ligne. Nous travaillons avec la DGFIP afin que la richesse de notre base de données parcellaire soit intégrée dans le PCI vecteur.

Le plan cadastral d’Alsace-Moselle bénéficie d’une instruction spécifique du fait de la reconnaissance par l’État du droit local hérité de la période d’annexion allemande. Il n’est pas simplement un document graphique mais comporte une documentation qui permet de recalculer les coordonnées précises de l’ensemble des éléments graphiques du plan.

Le plan cadastral d’Alsace-Moselle bénéficie d’une instruction spécifique du fait de la reconnaissance par l’État du droit local hérité de la période d’annexion allemande. Il n’est pas simplement un document graphique mais comporte une documentation qui permet de recalculer les coordonnées précises de l’ensemble des éléments graphiques du plan.

Nous fournissons également des services à valeur ajoutée à partir de nos données de référence, tels que des plans de risques et des certificats d’urbanisme pour les notaires. Ce sont des services payants, appréciés des notaires dont nous facilitons le travail, qui occupent une personne à plein temps.

Mais nous avons extrait du plan topo et de la BD parcellaire un référentiel topographique simplifié au 1/2 000 qui est diffusé en open data.

Vous avez également lourdement investi sur la 3D, est-ce que ces données vont être diffusées en open data ?

Pour nous, la 3D est essentielle, elle permet de mieux comprendre le territoire. Nous avons fait plusieurs acquisitions dont un nuage de points Lidar, très précieux car il pénètre la canopée. Nous avons également des orthophotoplans 3D qui composent un maillage 3D texturé complet et une maquette sémantique, par restitution des formes de toits, projection des bâtiments depuis le plan topo et texturation grâce aux photos obliques. Enfin, nous avons enrichi la maquette avec une bibliothèque de symboles pour la végétation et le mobilier urbain. Ces données alimentent plusieurs plateformes, dont une application 3D tactile qui est très utilisée pour présenter les projets sur le territoire. Nous faisons également des analyses 3D techniques et nous réalisons également des impressions 3D qui sont de plus en plus demandées. La 3D est le point de convergence de beaucoup de domaines. Aujourd’hui, certaines des données images et 3D sont accessibles en ligne, mais elles ne sont pas encore en open data, même si c’est clairement l’orientation que nous souhaitons prendre.

Une capture d’écran de l’application grand public disponible sur tablette tactile.

Une capture d’écran de l’application grand public disponible sur tablette tactile.

Le socle 3D est utilisé pour la communication autour des projets urbains

Le socle 3D est utilisé pour la communication autour des projets urbains

La 3D sert à produire des maquettes physiques, de plus en plus appréciées

La 3D sert à produire des maquettes physiques, de plus en plus appréciées

Quelle est la stratégie open data de la métropole ?

Nous avons déjà publié de nombreuses données géographiques en open data, notamment celles à moyenne échelle. La démarche se poursuit avec une réflexion stratégique en cours sur toutes les initiatives numériques et la coconstruction par la métropole et les communes d’une feuille de route digitale commune. Elle inclut bien sûr le volet open data qui devrait nous permettre d’aller plus loin rapidement.

  • La présentation d’Olivier Banaszak lors de la conférence organisée par l’Afigéo début septembre 2017 est accessible ici
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