No Banner to display

Une infrastructure de données géographiques émerge en Île-de-France

| 11 février 2019

Catégorie: 3D, Données, IDG/IDS, Institutions, Open Data, Reportages, Secteur public, Utilisateurs

750 mots, environ 3 mn de lecture

Le 25 octobre 2018, l’infrastructure de données géographique (IDG) d’Île-de-France était officiellement lancée à Saint-Ouen, au cours d’une réunion qui a réuni cent vingt personnes. À cette occasion, Michel Ruffin, chef du service pilotage transverse et territorialisation à la région, en charge du projet, a présenté une première feuille de route. Il revient sur quelques spécificités de la démarche francilienne.

Michel Ruffin, chef du service pilotage transverse et territorialisation à la région Île-de-France et porteur de l'IDG régionale.

Michel Ruffin, chef du service pilotage transverse et territorialisation à la région Île-de-France et porteur de l’IDG régionale.

L’Île-de-France était quasiment la dernière région française à ne pas disposer d’une IDG. Comment l’analysez-vous ? Et pourquoi en lancer une maintenant ?

Il y a un tel foisonnement d’acteurs dans la région, que c’était difficile de mettre tout le monde autour d’une table. Certains sont très avancés, comme la Seine-Saint-Denis qui a un portail depuis longtemps, tandis que d’autres n’ont quasiment pas de SIG ou sont encore jeunes, comme le Grand Paris ou nous-mêmes à la région. Dans les faits, l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme (IAU-IDF) a fait office d’IDG pendant de nombreuses années. Il nous faut donc trouver notre valeur ajoutée, qui n’est pas celle des autres IDG que j’ai pu analyser, qui se sont constituées pour une bonne part  autour de l’achat mutualisé de données et pour couvrir une emprise régionale non traitée par ailleurs. Aujourd’hui, le contexte réglementaire nous pousse à créer une IDG régionale. De plus, les acteurs publics ont des budgets de plus en plus serrés alors que les besoins augmentent. L’IDG doit nous aider à être plus efficace, en nous permettant d’accéder rapidement aux données de référence à jour.

La région n’a pas vraiment communiqué sur le lancement de l’IDG. Elle semble focalisée sur le projet de smart plateforme 2030. Comment les deux projets vont-ils s’articuler ?

L’IDG est partie intégrante de la stratégie smart région, qui a fait l’objet d’une annonce en novembre, avec la sélection des prestataires. Aujourd’hui, nous avons simplement ajouté une page au site open data régional pour initier la démarche et commencer à compiler des jeux de données. Mais d’ici un an, l’IDG se greffera sur la smart plateforme avec des fonctions de consultation, de catalogage, de téléchargement…, ainsi qu’un espace collaboratif réservé aux partenaires. L’accès à la maquette 3D régionale est d’ailleurs au cœur de la plateforme.

Quelle est votre feuille de route ?

Nous nous sommes donnés une année pour tester l’idée, commencer à organiser notre réseau via l’outil collaboratif ouvert à tous les partenaires intéressés et l’organisation d’ateliers. Ils nous aident à  faciliter les échanges entre les acteurs, à comprendre ce qu’ils attendent, à élargir le cercle initial des partenaires et à recenser les données existantes d’intérêt régional, un concept qui est lui-même à creuser. À l’automne prochain, nous organiserons une nouvelle rencontre qui permettra de faire un premier bilan de cette phase d’initialisation. Ce sera le moment et de lancer officiellement la V2 en lien avec la smart région.

Un peu plus de trois mois après la réunion du 25 octobre, où en êtes-vous ?

Nous avons déjà rencontré plusieurs partenaires locaux ou nationaux comme l’IGN. Des thématiques émergent sur la représentation des pistes cyclables par exemple, la définition des espaces naturels sensibles, la notion de point d’intérêt, les métadonnées ou encore l’imagerie 3D. Ces ateliers thématiques ou fonctionnels sont pilotés soit par la Région en direct, soit par des partenaires, ce que nous encourageons fortement pour faciliter l’émergence d’un réseau actif. Nous sommes aussi en train de réfléchir à un thesaurus de l’IDG et testons l’idée d’un annuaire des géomaticiens franciliens…

Jusqu’où ira l’IDG et avec quels moyens ?

Tout n’est pas figé aujourd’hui et c’est bien l’objectif de cette année de nous aider à affiner notre positionnement. Il ne s’agit pas de se substituer à ce qui existe déjà. Aujourd’hui, certaines petites communes nous sollicitent afin de publier leurs données open data. Nous avons eu des demandes pour une orthophotographie à très haute résolution de la région… nous ne voulons pas faire des promesses que nous ne pourrons pas tenir car nos moyens sont limités. La cellule SIG de la région ne comprend que quatre personnes et nous consacrons un tiers de notre temps à l’IDG. Pour l’instant, nous la voyons plus comme un agrégateur de données de référence, avec des missions d’harmonisation voire de coproduction… Faciliter l’accès à la donnée et son exploitation, éviter les travaux en doublon, valoriser le travail des uns et des autres, harmoniser les définitions sont déjà de belles ambitions de départ.

 

– Présentations et compte rendu de la journée du 25 octobre sur le portail du Val-de-Marne (sous ce lien)

Print Friendly, PDF & Email
Signaler un contenu

Les commentaires sont fermés

No Banner to display

No Banner to display