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1Spatial GEOMAP-IMAGIS : la fusion approche

| 9 juillet 2020 | 0 commentaire

Catégorie: A l'actu, Entreprises, Logiciels, Marché

En mai 2019, 1Spatial rachetait GEOMAP-IMAGIS et annonçait un partenariat renforcé avec Esri. Quel chemin parcouru en 14 mois ? Réponses avec Issam Tannous, directeur général de 1Spatial France et Belgique ainsi que de GEOMAP-IMAGIS.

1Spatial

(crédit photo : Scott Gilbert)

Où en êtes-vous dans l’intégration des deux entreprises ?

Au fil des mois, nous avons appris à nous connaître et nous avons observé de plus près nos produits. Nous avons d’abord travaillé sur notre organisation interne et celle des équipes, notamment de développement. Nous achevons la fusion de nos outils d’administration et de gestion clients. Nous avons également défini un plan d’actions sur les produits, prêt depuis février. Au 1er août, nous allons annoncer la fusion des deux entités Françaises. Elle entraînera la disparition de la marque Geomap-Imagis, mais la culture d’entreprise, les expertises des salariés, les technologies, le sens de l’innovation et de la relation clients partagés avec 1Spatial France vont subsister encore de très longues années. Je serai le directeur général de la nouvelle entité. Roland Mousset sera le directeur technique, Philippe Rouvière le directeur commercial et Gilles Camus, le directeur marketing et du business développement. Nous gardons toutes les implantations : Paris, Nîmes, Le Bourget du Lac, Toulouse, Lyon, où nous fusionnerons les deux bureaux, ainsi que l’entité tunisienne spécialisée dans la saisie de données.

Que va-t-il se passer côté produits ?

L’évolution des produits suit les principes que nous avions annoncés : l’expertise métier de 1Spatial dans la gestion des réseaux va se fondre progressivement dans l’offre GEOMAP-IMAGIS, tout en resserrant le lien avec la plateforme Esri. Les évolutions techniques vont permettre aux clients d’accéder plus facilement aux outils Esri de collecte de terrain comme Collector ou Survey 123, aux outils de diffusion comme Operations Dashboard aux visionneuses de cartes, aux outils d’analyse comme Insights.

Les clients arcOpole PRO visant les métiers des collectivités locales sont les premiers à bénéficier de ces améliorations tant dans l’expertise métier que dans l’intégration avec la plateforme Esri. Nos solutions de gestion de réseaux dédiés aux opérateurs, syndicats et collectivités suivent la même stratégie avec des évolutions métiers plus renforcées et un rapprochement avec la plateforme Esri notamment en exploitant le module Utility Network pour intégrer de nouvelles capacités de gestion de graphes, de schématique. Ces familles de solutions prendront les dénominations types 1Spatial de 1Water, 1Elec, 1Gas et 1Telecom. La première version de 1Water dans cette orientation sortira dès janvier 2021.

Enfin, nous travaillons à développer les activités autour des gammes 1Spatial en gestion, traitement et qualification des données. Nous avons déjà remporté un beau contrat en France avec SFR dans ce domaine. Il y a des synergies à développer avec l’entité tunisienne, qui utilise ces logiciels et peut compléter l’offre d’automatisation par une activité de reprise manuelle, souvent nécessaire dans les grands projets.

Quid de la gamme Elyx ?

Il y a toujours une équipe dédiée à Elyx, qui va poursuivre son évolution pendant quelques années, jusqu’à la fin de l’offre de transition vers Esri, négociée pour 8 ans. Pendant encore 7 ans, les clients Elyx peuvent échanger leurs licences contre des licences ArcGIS et ses extensions sans coût de licence en maintenant leur contrat de maintenance actuel. Les collectivités qui utilisent les applications basées sur Elyx peuvent également migrer vers arcOpole PRO, en mode « bureau » ou « hébergé » et plus généralement, vers nos solutions métiers équivalentes reposant sur la plateforme Esri.

Comment réagissent les clients ?

J’en ai rencontré plusieurs. Dans l’ensemble, ils comprennent notre démarche et apprécient la pérennité que nous offre le rapprochement avec Esri. Certains ont engagé leur migration comme le SyAGE, le SMHAR, la ville de Montauroux, ou Marseille, qui collabore de plus en plus avec la métropole qui est déjà sous ArcGIS. À l’étranger, notamment au Maghreb, nous avons principalement de nouveaux contrats, il leur faudra sans doute du temps pour migrer. Mais nous nous assurerons qu’ils peuvent continuer à utiliser Elyx. Malheureusement, la crise sanitaire a certainement freiné certaines migrations.

Justement, comment avez-vous vécu la crise sanitaire et quels impacts a-t-elle sur vos activités ?

Nous avions déjà quelques télétravailleurs et télétravailleuses dans les deux structures. Les infrastructures de connexion étaient en place et quelques jours avant l’annonce du confinement, nous avons pu vérifier que nos installations étaient prêtes à prendre en charge plus de télétravail. Ainsi, tout le monde a pu continuer à travailler. Nous avons quand même eu une baisse d’activité en avril et mai d’environ 10 % et nous avons dû mettre certains collaborateurs en chômage partiel, notamment ceux qui travaillaient sur des projets que nous n’avons pas pu exécuter. Nous avions par exemple plusieurs dizaines de jours de prestations à réaliser chez nos clients d’Afrique du Nord qui ont dû être reportés. À court terme, l’activité semble reprendre et se rapproche de la normale. Mais il y a peut-être un effet de rattrapage qu’il faudra analyser. Je ne veux pas faire de pronostics à moyen terme. Je crains des réorientations budgétaires, notamment chez nos clients dans le secteur public, qui représentent 70 % de notre activité. Ils vont peut-être changer leurs priorités d’investissements. Mais nous sommes optimistes pour l’avenir et nous gardons notre cap.

 

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