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Bâti et ZAC, les derniers chantiers géomatiques de la DRIEA Ile-de-France

| 10 juin 2019

Catégorie: Cartographie, Données, Institutions, Reportages, Réseaux/Transports, Secteur public, Utilisateurs

750 mots, environ 3 mn de lecture

La cellule information géographique de la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Équipement et de l’Aménagement d’Ile-de-France (DRIEA) alimente services et chargés d’études en ressources géomatiques. Parmi ses derniers travaux, une couche d’immeubles qui associe BD Topo et fichiers fonciers ainsi qu’une base des zones d’aménagement concerté (ZAC).

Produire, diffuser, analyser, animer… les missions de la cellule information géographique de la DRIEA sont multiples, tout comme les thèmes abordés : de la logistique aux mobilités, de la gêne sonore à la rénovation énergétique… C’est d’ailleurs ce dernier sujet qui a poussé l’équipe à s’intéresser de plus près à la représentation des immeubles.

Une couche bâti adaptée au croisement de fichiers

« Nos collègues recherchaient de l’information sur les bâtiments tertiaires de chaque commune. Ils souhaitaient pouvoir les compter, avoir une bonne idée de leur âge et des surfaces concernées, explique Vincent Deroche, responsable de la cellule information géographique. L’âge aide à cibler les potentielles déperditions énergétiques. Ils voulaient croiser cette information avec les rénovations déjà effectuées pour sensibiliser les collectivités. » Mais aucune base de données ne fournit directement une telle information. L’équipe choisit donc de croiser deux sources. D’une part, les fichiers fonciers, qui donnent des informations sur la nature des bâtiments, leur surface et leur date de construction ; d’autre part la BD Topo de l’IGN, qui propose avant tout une représentation géométrique avec quelques attributs de nature.

La représentation de la BD Topo n’était cependant pas totalement adaptée à l’analyse que souhaitait mener la DRIEA. Le nombre d’entités de la couche a été réduit en rassemblant les polygones représentant des constructions adjacentes de même nature appartenant à un même propriétaire et en éliminant les petits objets graphiques de moins de 20 m2. De même, sur les parcelles ne contenant qu’une maison individuelle (d’après les fichiers fonciers), seul le plus grand polygone a été retenu. « On est passé de 2.4 millions à 1.8 millions d’entités pour toute l’Ile-de-France » constate Vincent Deroche. Cette fusion a permis d’atteindre un score de 97 % lors du croisement avec la Table Unifiée du Parcellaire (TUP), en rapatriant l’information des fichiers fonciers sur le bâti dont le centre est situé sur la parcelle. Seuls 3 % des immeubles ne sont pas référencés dans les fichiers fonciers (églises, stades, hôpitaux… sont très mal renseignés). Dans 27 % des cas, il y a cependant plusieurs bâtiments dans la même parcelle et l’information reste rattachée à cette dernière.

Une typologie associant les attributs de la BD Topo et des fichiers fonciers a été établie. Elle différencie les bâtiments tertiaires, les logements, les mixtes (tertiaire et logements), les industriels, les équipements sportifs, les églises et autres monuments… sur 96 % du bâti. Les codes NAF, qui précisent les activités des entreprises, ont permis d’aller encore un peu plus loin pour 65 % des bâtiments tertiaires qui ont été divisés en sept catégories. Les surfaces ont également été réintégrées.

Quelques analyses de la base bâtiments de la DRIEA : âge, propriétaires et hauteur des bâtiments.

Quelques analyses de la base bâtiments de la DRIEA : âge, propriétaires et hauteur des bâtiments.

« Ce travail nous a aidé à représenter la population au bâtiment, complète Victor Charpentier, responsable adjoint de la cellule. Même si ce ne sont que des estimations que nous produisons à la demande, ces données ont par exemple été utilisées par nos collègues pour alimenter leurs modèles de transports. »

Vers une base régionale des ZAC

Analyse du niveau d’avancement des ZAC. 428 logements ont été construits sur cet exemple depuis 2005, soit 28 % de ce qui était programmé.

Analyse du niveau d’avancement des ZAC. 428 logements ont été construits sur cet exemple depuis 2005, soit 28 % de ce qui était programmé.

Il y a près de 1 500 zones d’aménagement concerté en Ile-de-France. Toutes n’évoluent pas au même rythme, certaines ont été abandonnées et la région manque d’une vision d’ensemble de ce qui va y être construit dans les prochaines années. En partenariat avec les agences d’urbanisme (APUR et IAU) qui ont constitué des bases des projets d’aménagement, avec la collaboration des unités départementales de la petite couronne et des directions départementales de la grande couronne, la DREIA est en train de constituer une base de données détaillée de l’ensemble des ZAC. Un modèle de données commun et un fichier à remplir ont d’abord été construits. Ainsi, chaque service a pu envoyer ses données. Afin d’inciter les directions à alimenter la base, la cellule géomatique leur a présenté l’apport des croisements avec d’autres données (fichiers fonciers, Sit@del2…). En cours de consolidation et de contrôle, les données devraient être mises à disposition des organismes publics sous GEOIDE dans le courant du deuxième semestre. Elles permettront d’établir une typologie et de mener de nombreuses analyses, tant au niveau des ZAC que des communes ou de la région.

 

 

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