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De l’attachement à l’IGN

| 8 mars 2018

Catégorie: A l'actu, Entreprises, Institutions

Deux nouvelles totalement indépendantes nous parviennent de l’IGN. D’un côté, les anciens élèves se mobilisent pour préserver le centre de stage de Forcalquier. De l’autre, l’institut a lancé officiellement une campagne de financement participatif pour sauver le marégraphe de Marseille. Des initiatives qui peuvent paraître très techniques mais qui touchent aux symboles de l’institut.

Initiée par des anciens élèves de l’ENSG, une pétition circule pour sauver le centre de stage de Forcalquier, que la direction générale souhaiterait fermer.

Un point de rencontre incontournable

Depuis les années soixante, des centaines de futurs géomètres et ingénieurs y passent plusieurs mois. Ils y mettent en pratique leurs connaissances en géodésie et en géomorphologie grâce au fort relief de la zone, ils y découvrent la réalité de forêt préalpine… Mais surtout, Forcalquier est une étape obligée et appréciée pour toutes celles et ceux qui ont été formés à l’IGN. Des couples s’y sont formés et Il s’y tisse des amitiés indéfectibles qui survivent aux changements de postes et réorientations de carrières. À l’heure où nous écrivons, la pétition a reçu plus de 850 signatures !

Des étudiants de l’ENSG testent une solution GPS low-cost à Forcalquier

Des étudiants de l’ENSG testent une solution GPS low-cost à Forcalquier

 

Un point de base historique

Au même moment, cette même direction générale s’est rapprochée de la Fondation du patrimoine afin de lancer un appel aux dons pour sauver le marégraphe de Marseille. Ici, c’est l’histoire des sciences qui s’est écrite pendant de longues années. Dans ce bâtiment de la corniche Kennedy, le niveau zéro des altitudes continentales françaises est mesuré depuis 1890 et montre que le niveau a monté de 16 cm en 130 ans. Mais le mécanisme du marégraphe a besoin d’un bon nettoyage et de réparations pour continuer à fonctionner. Même s’il est aujourd’hui doublé par un système numérique, l’ancien marégraphe assure la continuité des mesures sur le même appareil. Le montant des travaux, estimé à 72 000 euros, n’est pas prévu au budget de l’institut. D’où cet appel aux dons auquel chacun peut participer ici. Régulièrement, Alain Coulomb de l’IGN et ses collègues organisent des visites passionnantes du bâtiment, qui est également ouvert lors des journées du patrimoine. Une occasion de découvrir concrètement comment se font les calculs.

Lancée fin février, la campagne d’appel aux dons pour réparer le marégraphe de Marseille a recueilli un peu plus de 7 500 euros. Il en faudra quasiment dix fois plus pour réaliser l’ensemble des travaux.

Lancée fin février, la campagne d’appel aux dons pour réparer le marégraphe de Marseille a recueilli un peu plus de 7 500 euros. Il en faudra quasiment dix fois plus pour réaliser l’ensemble des travaux.

À l’heure où l’IGN doit réfléchir à son futur (voir la mission parlementaire en cours), il doit également faire face à la préservation de son passé, de son patrimoine, de ces lieux qui le constitue et qui créent l’attachement de celles et ceux qui y travaillent ou y ont travaillé.

 

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