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Ébauche d’un premier Centre Régional de l’Information Géographique (CRIG) en Occitanie

| 17 juin 2019

Catégorie: A l'actu, Données, IDG/IDS, Institutions, Open Data, Secteur public

685 mots, environ 3 mn de lecture

Le 11 juin, à l’issue de l’assemblée générale de l’Afigéo, une convention a été signée entre OPenIG, l’IGN, la région Occitanie et le représentant des services de l’État en région. Une convention qui jette les bases d’une collaboration accrue entre acteurs publics et associatifs (OPenIG est une association) autour de l’information géographique et qui préfigure ce que pourrait être un futur CRIG tel que décrit dans le rapport Faure-Muntian.

Thierry Camuzat, directeur général délégué à la région, Bertrand Monthubert, président d’OPenIG, Marc Zarrouati, SGAR adjoint Occitanie et Guy Flament, directeur interrégional Sud-Ouest de l’IGN ont signé une convention sur l’information géographique le 11 juin 2019.

Thierry Camuzat, directeur général délégué à la région, Bertrand Monthubert, président d’OPenIG, Marc Zarrouati, SGAR adjoint Occitanie et Guy Flament, directeur interrégional Sud-Ouest de l’IGN ont signé une convention sur l’information géographique le 11 juin 2019.

« Structurer un réseau homogène de conseils régionaux de l’information géographique », qui seraient des déclinaisons régionales du CNIG. Telle est la quatorzième recommandation du rapport de la Députée Valéria Faure-Muntian sur les données géographiques souveraines. Ce serait « la consécration par les textes de l’actuel “réseau des CRIGEs” », poursuit le rapport, qui insiste. « Il serait également souhaitable de s’acheminer dans toutes les régions vers une plateforme régionale géographique unique et commune à l’État et aux collectivités, en contrepartie de quoi l’État maintiendrait les effectifs qu’il consacre à l’information géographique dans ses services déconcentrés. » L’appel semble avoir été entendu en Occitanie, l’une des régions où le paysage des infrastructures de données géographiques (IDG) à portée régionale a bien besoin d’un peu de simplification.

En effet, un réseau des services de l’État et de ses opérateurs, baptisé Géo-Occitanie et initié par la DREAL, coexiste avec OPenIG, héritière de SIG L-R fondée en 1994, qui rassemble collectivités, associations mais également acteurs privés et individuels. Depuis la loi Notre, la région s’est bien investie sur l’open data tandis que l’IGN mène plusieurs chantiers avec les acteurs régionaux (orthophotographie, occupation du sol…). Du coup, aujourd’hui trois infrastructures techniques à portée régionale proposent des ressources en information géographique : OPenIG, Picto-Occitanie (site de Géo-Occitanie) et le site Open Data de la région.

Clarifier le paysage : une nécessité

La convention propose un simple cadre de coopération entre les quatre parties qui se connaissent déjà bien, autour de la coproduction et de la diffusion des données géographiques. Le fait que le texte soit largement consacré à la description du contexte réglementaire ainsi qu’à l’énumération des complémentarités entre les acteurs et les plateformes techniques, montre que la clarification des missions en est bien le principal objectif. Et si la complémentarité peut sembler évidente sur le papier (publics différents, services différents, coopérations déjà engagées…), elle n’est pas forcément perçue au quotidien par les géomaticiennes et géomaticiens qui travaillent en région. En attendant le grand soir de la plateforme unique (technique et organisationnelle), la convention a le mérite de proposer quelques initiatives concrètes.

Premières initiatives

Au moins une fois par an se réunira un CRIG où siégeront les quatre entités. Instance servant à faire remonter les besoins des acteurs locaux vers le niveau national, le CRIG sera également consulté « dans le cadre de l’instruction des demandes de financements régionaux et nationaux relatives à l’information géographique en Occitanie ». L’IGN y occupera une position de choix en matière de conseils techniques de réalisation. Avec un tel cadre, développer un projet de référentiel régional sans faire appel à l’institut risque d’être compliqué.

Une première feuille de route annuelle complète la convention conclue pour trois ans. Plusieurs chantiers sont programmés : cartographie des acteurs, participation des services de l’État à la définition de la nouvelle infrastructure technique d’OPenIG, mise en place de flux croisés, élaboration d’une base des établissements recevant du public (ERP), collaboration autour du LabOcs – groupe de travail dédié à l’occupation du sol à grande échelle, réalisation d’une BD Ortho à 20 cm sur toute la région et collaboration autour du PCRS… De quoi occuper des équipes qui, même mises bout à bout, restent peu nombreuses.

Cette première convention, que Guy Flament, directeur interrégional Sud-Ouest de l’IGN qualifie « d’exemplaire » ouvre une brèche dans le modèle imaginé par la députée Faure-Muntian. Car les entreprises privées sont des membres historiques de SIG L-R devenu OPenIG. Se profile donc un CRIG qui ne rassemblera pas uniquement services de l’État et collectivités. « Nous devons être efficaces et souples » insiste en conclusion Marc Zarrouati, SGAR adjoint Occitanie, en charge des politiques publiques.

 

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