14,4 milliards d’euros pour l’agence spatiale européenne (ESA)

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Lors de la réunion ministérielle de l’ESA fin novembre, un budget de 14,4 milliards d’euros a été voté pour les cinq prochaines années. L’observation de la Terre en capte une part importante.

L’observation de la Terre représentera 17,6 % du budget de l’ESA dans les 5 prochaines années.

Discussions fructueuses autour des financements pour les cinq prochaines années lors de la conférence Space19+, dernière réunion ministérielle de l’agence spatiale européenne (ESA). Ce sont finalement quelque 14.4 milliards d’euros (un peu plus que proposé) qui sont mis sur la table par les États membres pour les cinq prochaines années. Un montant impressionnant mais qui doit être comparé aux 21 milliards de dollars (18 milliards d’euros) de la NASA pour la seule année 2019. Principaux contributeurs : l’Allemagne (22,9 %), la France (18,5 %), l’Italie (15,9 %) et le Royaume-Uni (11,5 %). Le budget concerne aussi bien la navigation, les télécommunications, les navettes, les lanceurs, la robotique, l’exploration de l’univers que l’observation de la Terre. Face aux enjeux démographiques et climatiques, cette dernière bénéficiera du plus gros budget avec 2,541 milliards d’euros, afin de « prendre le pouls de la planète », comme l’explique Josef Aschbacher, directeur de l’observation de la terre à l’ESA sur une vidéo, où il rappelle, « qu’un euro investit dans l’observation de la terre rapporte 4 à 10 euros à l’économie. »

Copernicus se poursuit

Nouvelle génération, de satellites, nouveaux capteurs… Copernicus s’enrichit (doc ESA)

Le budget prévoit différents types de dépenses d’après la résolution publiée sur le site de l’ESA. Principal poste de dépense, le programme Copernicus dont la continuité est assurée. Le financement couvrira le lancement des satellites déjà prévus ainsi que les travaux sur la prochaine génération des Sentinel 1 à 6. Le budget servira en outre au développement de six nouveaux satellites dédiés à la mesure du CO2, à la sécurité des ressources, à l’Afrique et aux régions polaires.

Tout un ensemble d’actions pour développer l’observation de la terre (docESA)

Mais l’accent est également mis sur le futur de l’observation (FutureEO), avec des financements sur l’analyse des données et l’intelligence artificielle, le développement des HAPS (high altitude platform stations) ainsi que sur la conduite de programmes sur mesure (avec la banque mondiale et la banque asiatique de développement). La rénovation du centre spatial de Kourou est au programme.

Le communiqué de presse de l’ESA sous ce lien

Vidéo de la conférence de presse