Google Maps s’attaque aux questions de détails

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En phase avec l’air du temps, Google a profité de la fin de l’été pour proposer plusieurs nouveautés dans Google Maps. La plus visible étant un renouveau du rendu cartographique, plus détaillé.

Avec les années, la cartographie Google s’est enrichie. Mais l’occupation du sol était restée un peu en jachère, avec de simples taches vertes et blanches permettant de distinguer les espaces plus ou moins boisés.

La nature à l’honneur

Grâce à un nouvel algorithme d’identification automatique de grandes catégories (espaces « verts » allant des prairies aux forêts profondes, zones arides, en eau, enneigées ou de montagne), s’appuyant sur les images satellites du globe virtuel, l’habillage des cartes est désormais plus complet. Plusieurs tons de vert, des blancs, des bruns, des gris… donnent une meilleure idée du milieu naturel à différentes échelles comme l’a expliqué Sujoy Banerjee, chef de produit Google Maps dans un billet le 18 août dernier. Immédiatement déployé sur l’ensemble des 220 pays couverts, ce nouveau fond sera accessible aux développeurs à partir du 15 septembre via les outils de mise en forme cartographique dans le Cloud lancés en juin dernier.

Les exemples présentés sur le blog de Google illustrent bien l’enrichissement du fond cartographique sur l’Islande ou Mont Rainer. Malheureusement, nos essais d’affichage le 31 août sur la France ne montrent pas de grandes améliorations. L’occupation du sol reste assez pauvre, comparée aux cartes IGN ou au fond OpenStreetMap (représenté à droite)…

Il est intéressant de noter que l’annonce officielle laisse la part belle à un vocabulaire puisant dans le registre du « sensible » (« vibrant », « get a feel », « lush and green »…). Ainsi, le globe virtuel le plus populaire semble avoir capté l’air du temps : après le confinement, Google nous aide à nous mettre tous au vert et à reprendre contact avec la nature qui nous a tant manqué ! Le chef de produit se félicite d’ailleurs de proposer le globe virtuel le plus complet au monde, décrivant l’équivalent de 18 milliards de terrains de foot (ce dernier serait-il en passe de devenir une nouvelle unité de mesure ?). Est-ce un premier pas vers une approche plus esthétique et non plus strictement fonctionnelle de la cartographie en ligne ?

Sur les trottoirs des villes

L’éditeur annonce également des fonds beaucoup plus détaillés en ville, notamment dans la description des carrefours, des passages piétons, de la largeur des trottoirs… Prochainement disponible sur New York, Londres et San Francisco, cette amélioration sera progressivement déployée dans les mois à venir. Le développement des mobilités alternatives (trottinettes, vélos et autres moyens de transports individuels à inventer), le regain d’intérêt pour la marche (notamment en temps de Covid et de préservation de la planète), la montée en puissance des questions d’accessibilité ont sans doute poussé Google à mieux détailler le milieu urbain afin de pouvoir fournir des services d’aide à la navigation spécifiques.

Améliorations sur un carrefour à New York (document Google)

Enfin, Google mise de plus en plus sur le lien en temps réel avec des services d’information complémentaires. Ainsi, une fonctionnalité a été déployée en Californie pour intégrer les contours de feux, les routes fermées et des alertes quasiment en temps (rafraîchissement des enveloppes d’incendie toutes les heures avec une connexion Internet) pendant la saison d’incendies, avec l’aide des fournisseurs d’informations officielles et une modélisation signée Google.

Toutes ces annonces illustrent la capacité de Google à maintenir sa position de leader des globes virtuels grâce à une description de plus en plus fine et accessible aux développeurs d’applications en tous genres. Même si d’autres plateformes sont plus complètes sur certains domaines thématiques ou sur certaines zones, la firme de Mountain View n’entend pas se laisser distancer. Qu’on se le dise !