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Greenpeace publie une carte interactive des grandes émissions de SO2

Catégorie: Cartographie, Données, Environnement, Imagerie, Les cartes du mois, Open Data, WebMapping

Dans son dernier rapport Greenpeace s’appuie sur des données satellitaires pour proposer une cartographie interactive des principales émissions de dioxyde de soufre.

Avec 7 millions de décès par an, la pollution atmosphérique est devenue une préoccupation majeure. Parmi les polluants les plus dangereux, le dioxyde de soufre, alias SO2, qui se transforme entre autres en particules fines sous forme de sulfates. Si 40 % des émissions annuelles de SO2 sont d’origine naturelle (activité volcanique), 60 % viennent des activités humaines, dues aux centrales à charbon, à hydrocarbures, au gaz ainsi qu’aux raffineries et aux usines métallurgiques, sans parler des transports.

Un vieux satellite bien utile

Depuis 2004, la NASA étudie de près la pollution atmosphérique, notamment à l’aide du satellite Aura, troisième élément du programme EOS, auquel plusieurs pays ont contribué. Embarquant quatre instruments (dont deux sont encore en fonctionnement), Aura fait partie du A-train, ensemble de satellites d’observation sur la même orbite. C’est son capteur hyperspectral OMI (Ozone Monitoring Instrument) qui produit des données sur différents polluants dont le SO2, avec une résolution de 13 km par 25 km.

Aura, lancé par la NASA en 2004 analyse la pollution atmosphérique et notamment la disparition de la couche d’ozone avec un cycle de 16 jours.

Aura, lancé par la NASA en 2004 analyse la pollution atmosphérique et notamment la disparition de la couche d’ozone avec un cycle de 16 jours.

Un rapport alarmant

Les dernières données acquises par OMI, publiées en open data, ont été utilisées par la branche indienne de Greenpeace pour alimenter son dernier rapport, paru le 19 août. L’organisation y pointe les installations et les pays les plus polluants. À elle seule, l’Inde est responsable de 15 % des émissions mondiales de SO2, suivie par la Chine et la Russie, cette dernière possédant l’une des installations les plus polluantes, le complexe métallurgique de Norilsk. Mais rassurez-vous, les autres parties du monde sont également concernées, dont l’Europe qui possède quelques belles sources de pollution.

Le rapport s’accompagne d’une carte interactive réalisée sous Google Maps qui répertorie les 520 hot spots repérés par OMI, classés selon les différentes catégories d’installations polluantes. La carte est complétée par la localisation des centrales à hydrocarbures, à charbon et au gaz. Même si elle ne montre que les sources les plus polluantes, elle donne une bonne idée de la dégradation de la qualité de l’air à l’échelle mondiale.

– Accès au rapport sous ce lien.

– Accès à la base de données sous ce lien, qui comprend également des données historiques depuis 2005.

– Accès à la carte interactive sous ce lien.

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