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Intergeo : la foire internationale !

| 29 septembre 2017

Catégorie: 3D, Cartographie, Données, Entreprises, Imagerie, Logiciels, Marché, Matériel/GPS, Reportages, Réseaux/Transports, Satellite/Spatial, Services

(828 mots – temps de lecture estimé : 4 mn)

Sept halls d’exposition, 32 000 m2, 580 sociétés représentées de 37 nationalités, 18 000 visiteurs venus d’une centaine de pays… Intergeo s’impose cette année encore comme LA référence européenne en matière de salon dédié à l’information géographique. Devant une telle profusion d’offres, il est difficile de dégager une tendance générale ou de détecter les dernières innovations, noyées derrière les ténors qui occupent largement le terrain.

Intergeo est organisé en Allemagne. Il change chaque année de lieu. en 2017, c'est Berlin qui a accueilli la manifestation.

Intergeo est organisé en Allemagne. Il change chaque année de lieu. en 2017, c’est Berlin qui a accueilli la manifestation.

Qui sont les deux principaux sponsors d’Intergeo ? Trimble et Hexagon, ce dernier mettant surtout en avant son offre Leica Geosystems. Topcon avait également un stand impressionnant. Car Intergeo reste avant tout un salon dédié au matériel de terrain.

Le stand de Trimble, l'un des plus grands du salon (photo Intergeo)

Le stand de Trimble, l’un des plus grands du salon (photo Intergeo)

Le salon des mesures

Tout ce qui permet de mesurer le monde, de le prendre en photo y était présenté. Certains stands sont même très spécialisés : des cannes made in China pour vos levés de terrain, des hélices pour votre drone, des boîtes pour le transporter, des mires, un élément de centrale inertielle, des puces GPS, etc.

Si la topographie reste un axe important d’Intergeo, l’approche matérielle s’est désormais étendue bien au-delà des stations totales, GPS et autres récepteurs. D’ailleurs les ténors du salon misent sur tous les fronts, de l’acquisition à la restitution de données géographiques. Qu’il s’agisse de Trimble, d’Hexagon ou de Topcon, c’est bien cette large palette qui était présentée, avec de multiples partenaires accueillis.

Désormais, les solutions d’acquisition sont aussi variées que nombreuses. Les lidar se font de plus en plus petits (à peine plus d’1 kg) afin d’être montés sur des drones, tandis que les solutions d’acquisition d’images savent de mieux en mieux se passer de lidar pour reconstituer des nuages de points. Les caméras se miniaturisent et arrivent des modèles avec des capteurs superspectraux, adaptés à des problématiques spécifiques (détection de points de chaleur par exemple).

Les systèmes mobiles d’acquisition d’images, à pied, en bateau, en voiture, en moto, en vélo… exploitent ces capteurs de plus en plus réduits, tels que Imajing ou Viametris, deux entreprises françaises présentes sur le salon.

Un salon qui prend son envol

Un hall complet était dédié aux drones, que chacun pouvait voir en action dans une « flight zone » extérieure. Heliceo, Delair Tech, Deltadrone… La France y était bien représentée et l’engouement ne semble pas mollir pour ces nouveaux porteurs. Les démonstrations d’acquisition en direct rassemblaient les foules.

Des verts, des rouges, des jaunes, les drones étaient les stars du salon.

Des verts, des rouges, des jaunes, les drones étaient les stars du salon.

À l’autre bout de la chaîne, les très gros porteurs étaient également présents. Les principaux opérateurs de constellations et constructeurs de satellites s’étaient d’ailleurs rassemblés sous une même bannière où se côtoyaient Airbus, Planet, GAF AG (Telespazio, E-GEOS, Leonardo, Thales) et European Space Imaging. À l’autre bout du hall, SuperView, le premier opérateur commercial de satellites chinois vantait ses prix « défiants toute concurrence » comme nous l’a expliqué l’une des animatrices du stand, sans nous en dire plus.

Gros succès pour l'espace de démonstrations extérieur des drones. (photo Intergeo)

Gros succès pour l’espace de démonstrations extérieur des drones. (photo Intergeo)

Traitements en tous genres

Comment exploiter toutes ces données ? C’est avant tout sur la mise en forme que l’offre était la plus luxuriante : produire automatiquement des orthophotographies, des mosaïques, extraire des informations métiers, des nuages de points, reconstituer automatiquement des modèles 3D, alimenter son SIG… toute la panoplie de la photogrammétrie pris dans son sens le plus large était représentée par une myriade d’entreprises et de prestataires de services, parfois difficiles à différencier.

Qu’en faire ensuite ? Si les SIG sont bien présents, ils ne sont manifestement pas la priorité du salon. Les stands d’Esri, de Pitney Bowes, d’AED Sicad, de GE (éditeur de Smallworld) semblaient presque petits par rapport aux offres matérielles. 1Spatial, pourtant éditeur européen, n’avait pas fait le déplacement. Une opportunité pour des offres plus récentes (Business Geografic avait fait le voyage par exemple) et ciblées sur certains métiers. Dans ce domaine, le salon affichait ses couleurs germaniques, avec beaucoup d’entreprises locales.

Mais Intergeo veut également se développer du côté du BIM, de la smart city et des smart mobilités. Officiellement, plus d’une centaine d’exposants avaient une offre à proposer. Mais au-delà de l’attrait du terme dans le catalogue, ceux qui se réclamaient à 100% de la ville intelligente étaient rassemblés dans un petit hall assez isolé, surtout rempli par quelques véhicules bardés de capteurs. Quelques entreprises dédiées au geodesign et à la participation citoyenne étaient néanmoins présentes (on vous en parlera bientôt).

Cette profusion de thèmes et d’activités fait à la fois le charme et la difficulté de s’y retrouver dans un salon dont l’ambiance rappelle parfois celle de notre salon de l’agriculture, bière et spécialités locales obligent. Il permet surtout aux professionnels de se rencontrer. Ici les rendez-vous entre exposants sont importants. « C’est ici que j’ai rencontré la plupart de mes distributeurs, reconnaît Etienne Lamort de Gail, le fondateur d’Imajing. Je viens chaque année et j’en profite d’ailleurs maintenant pour organiser la réunion de mes distributeurs, dont certains viennent d’Asie. » Damien Palvadeau de Business Geografic, qui partageaient un stand avec Intermap, recherche lui aussi des partenaires : « J’ai déjà repéré des entreprises intéressantes à rencontrer » nous avoue-t-il.

 

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