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La géodésie acclamée à l’ONU

Catégorie: A l'actu, Cartographie, Grand public, IDG/IDS, Imagerie, Institutions, Matériel/GPS, Recherche, Secteur public

La résolution adoptée par acclamation lors de l’assemblée générale de l’ONU le 26 février 2015 incite les États à partager leurs données géodésiques. Elle reconnaît également l’importance et la qualité du travail effectué depuis trente ans pour définir et maintenir un repère international de référence terrestre (ITRF). Une mission prise en charge par l’IGN.

Pas facile d’effectuer des mesures précises à la surface d’une Terre qui ne cesse de se déformer. Pour définir un repère international de référence terrestre, valable en tout point du globe tout au long de l’année, la communauté géodésique internationale, qui regroupe scientifiques et techniciens du domaine, s’appuie sur un réseau de quelque cinq cents stations de réception.

Trente ans de mission à l’IGN

C’est l’IGN qui a pris la responsabilité du calcul du repère et de sa diffusion. « Nous associons plusieurs techniques de positionnement, explique Zuheir Altami, directeur de recherche au LAREG à l’IGN, la géodésie spatiale avec les stations GNSS, mais aussi la télémétrie laser sur satellite, l’interférométrie à très longue base et les balises Doris. » Depuis vingt ans, l’institut accumule de nombreuses mesures quotidiennes provenant des stations qui lui permettent de définir cette grille de base mondiale, d’une précision millimétrique, ainsi que de modéliser son évolution. Une petite équipe de quatre personnes, un gros ordinateur à 80 processeurs, des réseaux informatiques et une liaison Internet performants sont mobilisés au LAREG. Et depuis trente ans, l’institut diffuse largement cette mesure qui permet aux systèmes nationaux comme le RGF d’être précis, ainsi que de nombreuses analyses sur l’évolution de la croûte terrestre. Cet été, une nouvelle version de l’ITRF sera proposée, comme tous les trois ou quatre ans.

Un partenariat trop fragile

Le réseau mondial des stations permettant de calculer l’ITRF n’est pas également réparti sur la Terre.

Le réseau mondial des stations permettant de calculer l’ITRF n’est pas également réparti sur la Terre.

Mais tout cela est basé sur le volontariat, voire le militantisme de scientifiques du monde entier. Une situation bien fragile à l’heure où certains États sont plus que jamais repliés sur eux-mêmes, où les conflits se multiplient et où des équipements risquent de tomber en désuétude faute de moyens. « Nous prônons la coopération afin que ceux qui ont plus de moyens aident ceux qui en ont moins à maintenir et à faire évoluer leurs équipements. Cette résolution va aussi nous aider à convaincre certains gouvernements de partager leurs données. C’est une impulsion dont nous avions besoin pour pérenniser le dispositif » précise Zuheir Altami. Effectivement, un coup d’oeil à la carte mondiale des stations montre clairement que celles-ci sont loin d’être régulièrement réparties à la surface de la Terre.

 

L’ITRF permet de calculer les mouvements de la croûte terrestre, de l’ordre de quelques centimètres par an.

L’ITRF permet de calculer les mouvements de la croûte terrestre, de l’ordre de quelques centimètres par an.

 

 

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