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Le satellite «océanique» Sentinel-6A prend forme

| 30 août 2018

Catégorie: Communiqués, Environnement, Matériel/GPS, Satellite/Spatial

Le niveau de la mer est un indicateur clé du changement climatique

Ce satellite du programme Copernicus devrait être lancé en 2020

Sentinel-6A et son module de propulsion (à droite) ne font désormais plus qu’un. Photo : Airbus /M. Pikelj

Sentinel-6A et son module de propulsion (à droite) ne font désormais plus qu’un. Photo : Airbus /M. Pikelj

 

Friedrichshafen, 30/08/2018 – L’intégration de Sentinel-6A, le premier des deux satellites qui continueront de mesurer les niveaux de la mer à partir de 2020, vient de franchir un nouveau jalon et sa phase critique : le couplage du module de propulsion avec la nacelle du satellite dans les locaux d’Airbus.

Au cours de cette opération délicate, les spécialistes d’Airbus ont hissé la plateforme du satellite d’environ 5 m de haut avec une précision millimétrique au-dessus du module de propulsion. Les deux modules ont ensuite été accouplés et assemblés. Le module de propulsion, qui comprend les moteurs, les systèmes de commande et un réservoir d’ergol de 240 litres doté d’un système innovant de gestion du carburant, a auparavant fait l’objet d’une recette technique. En effet, l’accès à ce sous-système vital n’est plus possible après son intégration. Ce dernier sera ensuite mis sous tension pour la conduite des tests systèmes.

Les deux satellites Sentinel-6 destinés au programme pour l’environnement et la sécurité Copernicus de la Commission Européenne et l’Agence Spatiale Européenne (ESA) sont actuellement développés sous la maîtrise d’œuvre industrielle d’Airbus. Chacun pèse environ 1,5 tonne. À compter de novembre 2020, Sentinel-6A sera le premier à poursuivre les mesures de la surface des océans entamées en 1992. Sentinel-6B prendra ensuite le relais en 2025.

Sentinel-6 est une mission qui fournira des mesures de haute précision sur la topographie de la surface des océans. Le satellite évaluera la distance qui le sépare de la surface de l’océan avec une précision de quelques centimètres et, durant les sept années de sa mission, utilisera les données recueillies pour cartographier l’ensemble de la topographie, à raison d’un cycle de revisite de dix jours. Un tel degré de précision dans l’observation des variations de hauteur de la surface des océans permettra de fournir des informations sur le niveau des mers, la vitesse et la direction des courants, ainsi que le stockage de chaleur dans l’océan. Ces mesures sont indispensables pour modéliser les océans et anticiper les montées des eaux.

Ces données permettront aux gouvernements et institutions d’établir des plans de protection efficaces pour les régions côtières. Elles seront particulièrement précieuses pour les agences de gestion des catastrophes naturelles et les autorités chargées de l’urbanisme, de la sécurisation des bâtiments ou de la certification des digues.

Le niveau des océans augmente actuellement de trois millimètres par an en moyenne en raison du réchauffement climatique, ce qui pourrait, à terme, avoir des conséquences dramatiques pour les pays à forte démographie littorale.

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