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Les IDG améliorent-elles la gestion des territoires ?

| 12 décembre 2013 | 0 commentaire

Catégorie: IDG/IDS, Institutions, Reportages, Utilisateurs

Jade Georis-Creuseveau effectue une thèse au laboratoire LETG-Brest Géomer, en collaboration avec l’IRENav sur le rôle des infrastructures de données géographiques dans la gestion des territoires, notamment côtiers. À ce titre, elle a lancé un vaste questionnaire sur les enjeux des IDG. L’analyse de plusieurs centaines de réponses venues de toute la France donne de précieuses indications sur l’utilisation et l’appropriation des infrastructures de données géographiques (IDG) par leurs usagers.

C’est la première fois qu’une enquête d’une telle ampleur a été menée en France. Le questionnaire élaboré par Jade Georis-Creuseveau et comprenant une trentaine de questions, a été accessible en ligne pendant six mois. Grâce au soutien de l’Afigéo et aux relais des différentes IDG régionales, ce sont quelque 729 réponses qui ont pu être analysées afin de mieux comprendre l’utilisation des IDG par les acteurs publics du territoire ainsi que les retombées de cette utilisation dans le cadre de leurs missions territoriales.

Une première typologie d’usagers

Un premier tri a permis d’isoler les 246 utilisateurs les plus actifs, partenaires et membres de pôles métiers, sur lequel des analyses plus poussées ont été effectuées. Une analyse factorielle a ainsi défini différentes catégories d’usagers, qui pratiquent plus ou moins intensément l’IDG.

Le bénéfice ressenti par les 6 profils d’utilisateurs est symbolisé par les +. Plus la concentration de + est dense, plus le bénéfice ressenti est important.

Le bénéfice ressenti par les 6 profils d’utilisateurs est symbolisé par les +. Plus la concentration de + est dense, plus le bénéfice ressenti est important.

Bonne nouvelle : même si des profils d’utilisateurs assez différenciés apparaissent, la vision positive de l’IDG et de son utilité dominent largement. À la question « Selon vous, l’IDG au sein de laquelle vous êtes impliqués, vous aide-t-elle ou aide-t-elle votre organisme à gérer votre territoire ? », 65 % ont répondu positivement.

Quelle contribution à la gestion territoriale ?

De nouvelles analyses factorielles et thématiques font ressortir deux principaux types de contribution à la gestion territoriale : inventorier et faire connaître les données existantes en s’appuyant sur les métadonnées et le catalogage ; acquérir et disposer de nouvelles données, essentiellement de référence à travers l’établissement d’accords et de documents de cadrage. Mais les analyses font également ressortir deux grands types de mode de contribution tantôt dominé par la collaboration entre acteurs (qui s’appuie sur les pôles métiers, la production normalisée de données thématiques), tantôt par la technologie qui permet de mener des analyses plus approfondies grâce à un accès aisé aux données sous différentes formes (flux, extraction de données, exportation de fonctions…).

Il faut aussi se poser des questions sur les 35 % de répondants qui considèrent que les IDG sont peu ou pas utiles à la gestion territoriale. Ces derniers ont proposé quelques pistes d’amélioration : simplifier les outils, améliorer la qualité des données (échelle, fréquence des mises à jours, nouvelles thématiques…) et faciliter l’accès. Ils ont aussi mis l’accent sur le manque de moyens (humains, financiers, compétences, temps). À l’heure où de nombreuses IDG régionales sont en pleine négociation de leurs financements pour les prochaines années, cette analyse montre non seulement qu’elles sont utiles, mais aussi qu’elles peuvent encore s’améliorer.

  •  Jade Georis-Creuseveau : Vers une première évaluation de la contribution des Infrastructures de Données Géographiques à la gestion des territoires. Colloque SAGEO 2013, Brest, France.

 

 

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