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L’Institut Paris Region publie les Cahiers n°176 « LES VILLES CHANGENT LE MONDE »

| 18 septembre 2019 | 0 commentaire

Catégorie: Cartographie, Communiqués, Grand public, Institutions, Livres, Arts, Expos

Hausse vertigineuse des prix immobiliers, multiplication des canicules et autres évènements météorologiques extrêmes … mais aussi baisse historique de la consommation d’espace, révolution des mobilités … : les villes sont en crises, les villes sont en transition, en quête de solutions.

Dans ces 20 dernières années, l’espèce humaine est devenue massivement urbaine et le club des mégapoles de plus 10 millions d’habitants s’accroît rapidement. Victimes de leur succès, les métropoles sont plus riches et plus attractives, mais moins équitables sur le plan social et plus vulnérables sur celui de l’environnement. Face aux contradictions de leur(s) modèle(s) de croissance, elles se mobilisent à toutes les échelles pour tenter de changer la donne en inventant de nouvelles façons de fabriquer des villes moins gourmandes, moins polluées, plus compactes, plus efficaces et plus justes.

Ce Cahier donne la parole à un large panel d’experts français et internationaux autour de quatre volets :

  • Megalopolis s’intéresse aux mutations, stratégies, plans et projets urbains de grandes régions ;
  • Métamorphoses raconte l’histoire de villes qui, face à une crise, ont réussi en une ou deux générations à inverser leur trajectoire ;
  • Explorations analyse le foisonnement d’expérimentations partout dans le monde qui contribuent à construire des villes plus inclusives, compactes, vertes et attractives ;
  • Prospectives questionne le futur du modèle de métropolisation.

Les villes et les métropoles comprennent qu’elles doivent réduire leur empreinte écologique globale et leurs émissions d’au moins 80% d’ici 2050. Depuis dix ans, leurs stratégies bas-carbone développent des approches plus intégrées associant habitat, transports, énergie, résilience, gestion de l’eau, économie circulaire, etc. Ces stratégies s’inscrivent dans la planification spatiale autour de principes de densité, de compacité et de polycentrisme organisé autour des transports publics.

Les villes pionnières de l’éco-urbanisme comme Stockholm, Malmö ou Vancouver, déploient à grande échelle les leçons de leurs éco-quartiers. Les métropoles redécouvrent leur géographie : se reconnectent à leurs fleuves (New York), remettent à jour des rivières enfouies (Séoul), renaturent des cours d’eau (Munich) ou revitalisent des vallées périurbaines (Milan). En réponse au besoin de rafraîchir leurs tissus bâtis et à l’effondrement de la biodiversité, elles encouragent la végétalisation des murs, toits et terrasses (Singapour), fixent des minima de densité de verdure (Berlin), mettent en valeur les forêts urbaines (Vancouver), les milieux humides (Londres) ou les ceintures agricoles (Medellín).

La métropolisation a entraîné la naissance d’une nouvelle géopolitique. Les grandes villes deviennent des acteurs majeurs de l’avenir du monde. Mais elles sont concurrencées par d’autres parties prenantes : la finance globale a mis la main sur la ville et les acteurs du numérique se positionnent ; les citoyens aspirent à un traitement plus démocratique des grands enjeux urbains (logement, eau, services …). Surtout, les États détiennent toujours la clé de l’avenir des villes.

Face au retour des frontières mais aussi la montée de la contrainte énergétique qui pèse sur la fonction d’échange des métropoles, celles-ci doivent réinventer leur modèle : recherche de nouvelles fonctions et de meilleures complémentarités entre villes, développement de leur autonomie et réflexion à des échelles régionales élargies pour accroître les solidarités et la résilience.

Quelques leçons pour le (Très) Grand Paris :

Paris, en tant que région métropolitaine, a des atouts remarquables dans la transition urbaine notamment sa notoriété mondiale et sa culture urbaine ; son urbanisation relativement compacte et des espaces naturels préservés ; sa dynamique urbaine et économique ; ses projets structurants et ses initiatives innovantes ; l’existence d’institutions, instruments et moyens au service de l’intérêt public ; l’émergence d’une génération de citoyens et d’acteurs privés porteurs de projets d’urbanisme social et d’écologie urbaine.

Ce que d’autres métropoles nous apprennent :

  • Vision partagée. L’efficacité d’une vision spatiale multi-acteurs pour piloter et planifier l’évolution à long terme d’une région métropolitaine, croisant les approches : trame verte et bleue, transports et aménagement, logements et inclusion sociale, énergie et climat ; centres et périphéries ;
  • Géographie. La redécouverte du paysage sensible et des écosystèmes naturels comme supports d’un développement urbain soutenable sur la durée et d’une qualité de vie pour tous, avec des projets de renaturation ou de reconversion d’infrastructures ;
  • Renaturation, densification raisonnée, transition énergétique, relations urbains-rural : le croisement des approches ouvre le champ des possibles de l’aménagement territorial.

 

Le cahier et sa carte interactive est consultable gratuitement ICI , vous pouvez, si vous le souhaitez, recevoir une version papier par simple demande mail.

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