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L’observation de la Terre pour les acteurs du territoire : la Guyane

| 11 novembre 2019 | 0 commentaire

Catégorie: A l'actu, Imagerie, Institutions, Satellite/Spatial, Utilisateurs

Un rapport sur les possibilités de développement de l’usage de la télédétection satellitaire en DEAL a été publié ce début novembre par la DEAL Guyane.

observation de la terre GuyaneRédigé par le consortium Magellium, Artal, Rouge Vif (l’éditeur de DécryptaGéo), il a permis de recenser de nombreux usages. Parmi ceux-ci, la lutte contre l’habitat illicite, contre l’orpaillage illégal (présenté également par Sébastien Linarès lors des GeoDataDays 2019) et le suivi de la déforestation. Aussi riches soient-ils, ces retours d’expérience restent fragiles.

Les raisons de cette fragilité sont multiples

En l’absence d’une IDG unique et reconnue (il y a en fait deux démarches, l’une à l’initiative de l’État et l’autre à celle de la collectivité territoriale – voir le rapport de Bruno Iratchet de Realia qui pose les bases d’un schéma territorial de l’information géographique, pas encore réalisé à ce jour), la mutualisation des moyens et des méthodes peine à s’installer malgré quelques exceptions. Mais la dynamique semble être relancée, comme le montre l’organisation du premier atelier géomatique et télédétection en septembre dernier.

Le manque de stabilisation des postes est également problématique. Si cette difficulté est bien connue de tous les services déconcentrés, elle est encore plus vive en Guyane. Les méthodes développées à l’occasion de stages, les services opérationnels aux mains d’opérateurs en contrats courts, des expatriés qui n’arrivent pas à prolonger leurs contrats ou ne souhaitent pas rester, le manque de formation sur place… le savoir-faire spatial est finalement aux mains de quelques passionnés et a du mal à se stabiliser. D’autant plus que des outils simples de consultation, de téléchargement et de PIAO manquent, alors qu’ils pourraient répondre à une bonne partie des besoins de celles et ceux qui n’ont pas vocation à « mettre les mains dans le cambouis ».

Du coup, malgré un contexte favorable (la Guyane est « une terre du spatial » et a bénéficié d’une station de réception directe, SEAS, dont le redémarrage est en projet depuis plusieurs années), les directeurs de services ne sont pas forcément conscients des apports du spatial. Pourtant, en Guyane, vaste territoire peu accessible par voie de terre et soumis à de nombreuses pressions, l’imagerie satellitaire a de nombreuses cartes à jouer.

Ainsi, même si la Guyane est sans doute la région de France qui consomme le plus d’images satellites, avec des usages très opérationnels, elle pourrait sans doute à l’avenir en tirer encore plus de connaissances et d’aide à la décision.

Aller plus loin :

– Le rapport « Étude des possibilités de développement de l’usage de la télédétection satellitaire en DEAL » publié par la DEAL Guyane sous ce lien

– Voir également notre article La Guyane, territoire du satellitaire à plus d’un titre

 

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