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L’orthophotographie haute résolution : une valeur sûre au Grand Nancy

| 30 août 2018

Catégorie: 3D, Données, Imagerie, Open Data, Reportages, Secteur public, Utilisateurs, WebMapping

Depuis 1994, tous les quatre ans, le Grand Nancy est couvert par une orthophotographie dont la résolution ne cesse de s’affiner. Un référentiel incontournable, comme nous l’explique Antoine Richard, chef de projet SIG.

Antoine Richard

Antoine Richard

Pouvez-vous nous décrire un peu cette couverture orthophotographique ?

Depuis 1994, nous faisons tous les quatre ans l’acquisition d’une couverture complète du territoire. Au début, nous avons acheté la BD Ortho de l’IGN mais dès 2005, nous avons lancé notre première commande spécifique, afin de disposer d’une base plus détaillée, à 15 cm de résolution. Aujourd’hui, nous disposons de huit couvertures, la dernière datant de 2016, à 7,5 cm de résolution. Jusqu’à présent, nous avons toujours choisi Aeroscan, et un bon climat de confiance s’est établi. Lors de la dernière campagne, nous avons également acquis des images obliques ainsi qu’un modèle numérique de terrain (MNT) et d’élévation (MNE). Nous travaillons beaucoup sur le contrôle qualité. Avant chaque campagne, nous évaluons des échantillons pour bien régler la colorimétrie, nous mesurons le pourcentage de devers des bâtiments, et la précision est assurée grâce à des points de calage au sol.

Une application (story map) permet de comparer deux orthophotographies sur le site open data.

Une application (story map) permet de comparer deux orthophotographies sur le site open data.

Quels sont les usages de ces données ?

Les orthophotographies sont les référentiels les plus utilisés, que ce soit dans les applications bureautiques, sur Internet, en Intranet ou dans les applications mobiles. Elles sont visibles sur notre portail interne GeoNancy, ainsi que sur celui des élus et dans les webservices à disposition des communes du territoire. Tous les services les utilisent pour localiser le patrimoine. Elles participent à l’instruction des DT/DICT*, elles sont essentielles au service urbanisme, ainsi qu’à la saisie de données comme les plaques d’égouts, les arbres, les regards pour la fibre optique… Nous venons par exemple de boucler un cadastre solaire réalisé par Cythelia et exploitant le MNE.

Le cadastre solaire sera bientôt à la disposition du grand public via une application en ligne.

Elles sont également mises à la disposition des bureaux d’études, des étudiants, des chercheurs, du grand public via notre portail open data, en téléchargement ou sur des applications comme celle qui permet de suivre l’évolution du territoire entre deux dates. Nous proposons en interne une plateforme de téléchargement des données des quatre dernières campagnes par dalles, ce qui permet d’alléger les transferts, qui sera prochainement sur le site open data. Bref, c’est l’une des briques essentielles de notre SIG. Elle deviendra encore plus populaire une fois intégrée au nouveau portail GeoGrandEst.

L’ortho, ça sert aussi à communiquer comme le montrent ces plaquettes et posters.

L’ortho, ça sert aussi à communiquer comme le montrent ces plaquettes et posters.

Aujourd’hui, Aeroscan a cessé ses activités, allez-vous continuer comme avant avec un autre prestataire ?

Comme chaque fois, nous ferons un appel d’offres et le meilleur gagnera. Mais nous allons sans doute nous orienter vers une couverture adaptée au PCRS, que nous voulons lancer rapidement. Cela va impliquer de passer à 5 cm de résolution et de réaliser la prise de vue au printemps pour avoir un minimum de végétation. Par ailleurs, nous menons différentes expérimentations pour compléter ce socle acquis tous les quatre ans par des rustines sur certains secteurs qui évoluent plus vite. Nous avons déjà fait des expérimentations de prises de vues par drone le long de la voie de tram et de capture immersive sur une centaine de kilomètres de voirie. Nous allons faire des tests avec le Green Observer de l’Europe vue du ciel pour couvrir certains secteurs. Nous sommes à un tournant dans notre façon de travailler. Après cette phase d’expérimentations, on pourra se lancer avec la bonne méthodologie. L’autre grand chantier sera celui de la 3D, sur lequel nous avons également fait des essais grâce au MNE et aux vues obliques.

Certaines parties du territoire évoluent rapidement. Pour ne rater aucun projet, un service Web permet aux référents SIG de signaler une zone où l’orthophotographie nécessite une mise à jour. (Ici, un grand projet vu sur l’application de téléchargement par dalles)

Certaines parties du territoire évoluent rapidement. Pour ne rater aucun projet, un service Web permet aux référents SIG de signaler une zone où l’orthophotographie nécessite une mise à jour. (Ici, un grand projet vu sur l’application de téléchargement par dalles)

Grand Nancy : Fiche d’identité

Superficie : 142 km2, 20 communes, 270 000 habitants
Service SIG : 4 ingénieurs et 30 référents SIG dans les services
SIG : ArcGIS, ArcOpole Studio… 6 bases de données et 20 serveurs (hébergement maison), 40 applications, Portail Extranet/Intranet GeoNancy : 600 utilisateurs
Orthophotographie 2016 : Couverture : 285 km2
Résolution : 7,5 cm/pixel
Précision : 10 cm (planimétrie) et 30 cm (altimétrie)
Dévers : 10° max (environ 6° constatés)
Autres produits : photos obliques (Nord, Sud, Est, Ouest), MNT (10 m, courbes de niveau 1 m) et MNE (1 m)
Coût : 70 000 €HT

 

* DT/DICT : Déclaration de projets de travaux / Déclaration d’intention de commencement des travaux

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