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« Platform as a Service » : le pari de UP42

| 22 mai 2019

Catégorie: A l'actu, Entreprises, Imagerie, Marché, Satellite/Spatial

Filiale d’Airbus officiellement lancée à Berlin le 6 mai dernier, UP42 a l’ambition de devenir la place de marché pour les données et les algorithmes géospatiaux. Un positionnement original qui pourrait préfigurer l’avenir des services géographiques sous forme de plateformes en ligne (PaaS).

Pourquoi Barry Nagel, Magali Pallares, Eli Tamanaha and Sean Wiid ont appelé leur startup UP42 ? Tout comme Xavier Niel, les fondateurs de l’entreprise ont été inspiré par Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams et pensent qu’en regardant la planète d’en haut grâce aux données satellitaires, nous comprendrons mieux le sens de la réponse universelle (qui est 42, comme chacun sait !).

Pourquoi Barry Nagel, Magali Pallares, Eli Tamanaha and Sean Wiid ont appelé leur startup UP42 ? Tout comme Xavier Niel, les fondateurs de l’entreprise ont été inspiré par Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams et pensent qu’en regardant la planète d’en haut grâce aux données satellitaires, nous comprendrons mieux le sens de la réponse universelle (qui est 42, comme chacun sait !).

Dans votre métier, vous faites régulièrement appel à des traitements de données spatiales mais vous n’avez aucune intention d’investir dans des données ou des logiciels, ni même en formation ou en matériel. Sur UP42, vous achetez des crédits qui vous donnent droit à différents services et données. Il faut mesurer l’extension urbaine de cette ville entre 2017 et 2019 ? Par simple assemblage de blocs de données et d’algorithmes, vous construisez votre traitement et vous l’activez à la demande. Un peu de SPOT ou de Pléiades, un masque de nuages, une détection de changement, une petite classification… Et le tour est joué. Qu’importe qui propose chaque brique individuelle… Tout s’enchaîne sans rien installer et vous récupérez votre couche SIG prête à l’emploi, voire de simples indicateurs chiffrés. Tout cela semble un peu idyllique mais la jeune équipe de UP42 entend bien montrer que c’est l’avenir et que c’est viable.

Accès aux données Pléiades sur UP42

Accès aux données Pléiades sur UP42

Au royaume des briques, les assembleurs sont rois

Techniquement, cette approche est rendue possible par le développement des flux de données et des API, mais également des containers Docker, qui permettent d’empaqueter des modules algorithmiques autonomes et de les assembler tels des briques de Lego. Chaque élément contient le code nécessaire, les paramétrages, les bibliothèques, etc. Il suffit qu’ils soient bien décrits en termes d’entrées et de sorties afin de pouvoir les enchaîner.

Premiers traitements proposés sur UP42

Premiers traitements proposés sur UP42

Mais l’affaire ne peut marcher que si fournisseurs de données et d’algorithmes deviennent partenaires. Avec Airbus en tant que fondateur (aux côtés du Boston Consulting Group Digital Ventures), la petite équipe d’une vingtaine de spécialistes récupère déjà un beau fond de données et d’images. UP42 n’entend pas se limiter aux images spatiales et souhaite proposer également des services exploitant d’autres types de données géolocalisées (Internet des objets, images issues de drones, modèles de terrain…). Le jour du lancement officiel, ITOWorld était déjà présent avec des données temps réel sur les arrêts de bus à Londres. Plusieurs traitements sont déjà au catalogue. Spacemetric fournit par exemple des masques de nuages sur Sentinel-2. Pinkmatter propose un suivi des milieux construits. LiveEO commercialise sur la plateforme des possibilités de traitement massif et des algorithmes de détection de hauteur de bâtiments. D’autres sont attendus d’ici peu.

Pourquoi intégrer la plateforme UP42 ? « Nous permettons aux entreprises partenaires de valoriser leur savoir-faire auprès de nouveaux clients, qu’ils n’auraient pas forcément touchés par eux-mêmes. Nous faisons également gagner du temps à ceux qui ont besoin de données et traitements spatiaux dans leur offre de service, sans savoir comment faire » explique Sean Wiid, le directeur technique. Le succès de la plateforme dépendra également de l’accompagnement que pourra fournir l’équipe, de la cohésion de l’offre proposée ainsi que de sa capacité à s’adapter à des contextes variés. Il faudra enfin convaincre des fournisseurs de données concurrents d’Airbus… « Pendant la période de tests et depuis que nous commençons à communiquer, près de trois cents partenaires potentiels se sont manifestés. Il va falloir trier » rassure Sean Wiid.

 

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