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Quels outils pour l’observation de l’activité économique ?

| 14 janvier 2014 | 0 commentaire

Catégorie: Cartographie, Données, Entreprises, Géomarketing, Institutions, Reportages, Réseaux/Transports

La BD Com parisienne permet une connaissance fine de l’activité commerciale dans la capitale et alimente les politiques publiques

La BD Com parisienne permet une connaissance fine de l’activité commerciale dans la capitale et alimente les politiques publiques

L’activité économique est ancrée dans les territoires. Pour la mesurer et l’analyser, les chargés d’études et géomaticiens disposent de nombreux outils, mobilisables à différentes échelles. Il leur faut parfois les compléter pour les analyses les plus détaillées.

Orientation des politiques publiques, prospective… la connaissance de l’activité économique ne concerne pas uniquement les acteurs privés soucieux de développer leur chiffre d’affaires. Pour rendre compte des nombreuses expériences menées dans ce domaine, le CERTU en avait fait le thème de son séminaire annuel d’observation urbaine, qui s’est tenu le 20 novembre dernier à Paris.

Un panel de bases de données

Inutile de présenter SIRENE, le répertoire de l’INSEE sans doute le plus utilisé pour cerner l’activité économique des territoires. Mais l’institut statistique propose d’autres outils qui peuvent enrichir les analyses géographiques. CLAP, alias Connaissance locale de l’appareil productif, présente les effectifs et rémunérations moyennes dans près de six millions d’établissements, par Iris, commune, département ou région. La base permanente des équipements permet, elle aussi, de descendre à l’Iris et propose une vision au-delà du secteur marchand. Différentes informations économiques sont également regroupées dans Esane, (Élaboration des statistiques annuelles d’entreprises), qui couvre 3,4 millions d’entreprises marchandes (hors secteurs financiers et agricoles) : une mine rassemblant plus de deux cents informations issues des comptes de résultats et des bilans des entreprises, mais difficile à cartographier.

Nombreuses pistes d’analyses

Le champ de l’analyse est largement ouvert et la variété des présentations de la journée du séminaire en est la meilleure preuve. Benoit de Lapasse de l’INSEE a par exemple utilisé CLAP pour définir et caractériser des pôles d’emplois primaires et secondaires sur Toulouse, en regroupant les activités par carreaux. Le laboratoire Economix mène une recherche intéressante sur les déterminants de la croissance. Les analyses essentiellement basées sur les données de l’INSEE sont menées à l’échelle des zones d’emploi et montrent que « les dynamiques de croissance dépendent de la rencontre entre des formes d’organisation de la production et le territoire dans lequel elles s’enracinent », comme l’a rappelé Nadine Levratto.

Analyses à grande échelle

L’INSEE est loin d’être la seule source de données mobilisable. Pour étudier les zones d’activité économique (ZAE) du Rhône (hors agglomération lyonnaise), plusieurs partenaires se sont rassemblés. Si les fichiers Sirene ont fourni une première liste d’entreprises, les documents d’urbanisme, le cadastre, la BD Ortho ainsi que les données des chambres consulaires ont été mobilisées pour constituer une base exhaustive. Une couche occupation des sols a été créée par photo-interprétation de la BD Ortho afin de permettre une évaluation précise de la disponibilité foncière. Une approche tout aussi partenariale a été développée à la direction départementale des Territoires du Haut-Rhin pour mettre en place un observatoire des friches. L’inventaire a été principalement réalisé par enquêtes de terrain, tout en s’appuyant sur les données fournies par la CCI et France domaine. Grâce au travail effectué par l’APUR et l’IAU, en partenariat avec la CCI, Paris dispose aujourd’hui d’une base de données des commerces exceptionnelle : BD Com. Là encore, les bases de données existantes ont dû être complétées par des enquêtes de terrain, qui sont effectuées tous les deux à trois ans : 84 000 locaux en rez-de-chaussée, 61 000 commerces répartis en 221 activités y sont recensés.

Dans un contexte économique tendu et de concurrence entre les territoires, les acteurs publics ont plus que jamais besoin de données fiables, régulièrement mises à jour. Un enjeu pour la statistique publique car les politiques sont pressés par le temps, comme l’a martelé Gilles Rabin, économiste, aujourd’hui conseiller d’Arnaud Montebourg au ministère du Redressement productif.

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