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Géolocalisation à tous les étages de Vivatech

| 28 juin 2017

Catégorie: Entreprises, Géomarketing, Logiciels, Matériel/GPS, Mobilité, Reportages

692 mots

6 000 start-ups, 60 000 visiteurs, 500 speakers, 50 pays exposants, 50° à l’ombre de la Porte de Versailles… du 15 au 17 juin, Vivatech s’est imposé comme LE point chaud des nouvelles technologies. Pas facile d’y retrouver ses « géo-petits » dans une organisation volontairement fouillis. Rencontre avec quelques start-ups de la géolocalisation qui entendent bien tirer profit du petit point bleu.

Entre visite du Président et foule des grands jours... difficile de se guider dans Vivatech. Heureusement, les start-ups de la géolocalisation étaient là.

Entre visite du Président et foule des grands jours… difficile de se guider dans Vivatech. Heureusement, les start-ups de la géolocalisation étaient là.

Combien de start-ups présentes cette année à Vivatech ne pourraient tout simplement pas exister sans une brique de géolocalisation dans leur application ? Impossible de faire le compte, car elles sont nombreuses à jouer la carte de la proximité, du « consommez local » ou du « retrouvons-nous dans le quartier »… Ainsi, Too Good to Go lutte contre le gaspillage alimentaire en proposant aux commerçants partenaires de solder leurs invendus de fin de journée. Aux utilisateurs de dénicher les commerces qui vendent leurs produits à prix cassés en fin de journée, grâce à la géolocalisation. Ici comme dans bien des cas, c’est Google Maps qui apporte la fonction.

Too Good To GO : lutter contre le gaspillage alimentaire en rapprochant commerçant et consommateurs.

Too Good To GO lutte contre le gaspillage alimentaire en rapprochant commerçant et consommateurs.

Tirer la substantifique moelle de la géolocalisation

Mais de plus en plus, le guidage n’est que la façade et la proposition de valeur tient avant tout à l’exploitation des traces ainsi récupérées.

GeoUniq, par exemple, crée il y a trois ans par des anciens de HEC mise sur une géolocalisation de haute qualité, capable de s’intégrer en « moins de 20 minutes » dans n’importe quelle application. « Nous avons créé le SDK de géolocalisation le plus performant, se félicite Martin Hogan, le PDG de la start-up. Il consomme très peu de batterie, fournit une géolocalisation précise en exploitant tous les capteurs des smartphones, et dispose de fonctionnalités étendues. » Geofencing bien sûr, mais surtout identification des points clés des traces enregistrées, à raison d’une centaine de points par jour : domicile, travail, shopping, participation à un événement, vie nocturne, en déplacement domicile/travail, en voyage… le tout associé à quelques caractéristiques clés (âge, sexe, potentiel de dépense). L’entreprise joue donc sur deux tableaux. Elle propose des fonctions de géolocalisation gratuites pour les développeurs d’applications et elle en profite pour récupérer des traces anonymisées qu’elle nettoie et revend ensuite à différents clients dans le domaine du tourisme, de la banque, du transport, des rencontres… Elle collecte déjà une centaine de millions de données chaque jour.

L’approche est sensiblement la même chez IT4PME-Geo4cast, qui analyse de nombreuses traces grâce à son SDK installé dans des applications partenaires (SNCF, Air France…), pour fournir des statistiques sur les déplacements. Fondée par Antoine Couret, un ancien de Bouygues Telecom qui avait déjà révélé le potentiel des données massives en créant Atawao Consulting, la toute jeune entreprise entend ainsi compléter les enquêtes ménages déplacements grâce à l’identification des motifs. Elle participe dans ce sens au projet Geolytics d’Advancity.

Magasin à la loupe

Chez Fullscreen Digital, le consommateur est suivi à la trace dans les rayons.

Chez Fullscreen Digital, le consommateur est suivi à la trace dans les rayons.

FullScreen Digital change d’échelle et se concentre sur la géolocalisation dans les supermarchés. « Sur un site de commerce en ligne, vos moindres traces sont analysées : où avez-vous cliqué ? Combien de temps êtes-vous resté sur cette page ? Quels produits avez-vous regardés mais pas acheté ? Constate Dan Mărculescu, l’un des fondateurs de Fullscreen Digital. Sur ce point, les hypermarchés sont très en retard. » Créée en 2014, la start-up roumaine a décidé de s’appuyer sur le Wifi pour récupérer la position des consommateurs dans les hypermarchés. Grâce à un partenariat avec Orange et à la diffusion d’applications qui proposent réductions et autres programmes de fidélisation, elle recueille des données sur près de 6 millions de consommateurs (anonymes bien sûr). Mais le cœur de son modèle économique est bien dans l’analyse et la mise en forme des données de fréquentation pour les grandes enseignes de la distribution. Fullscreen Digital équipe déjà 70 % des supermarchés de Roumanie et se développe de plus en plus à l’international. Quel profil de population était dans quel rayon à quelle heure ? Combien de temps y passent-ils en moyenne ? Autant d’informations présentées sous forme de cartes et graphiques, grâce à la librairie D3JS.

Au final, ce sont les analyses qui comptent (document Fullscreen Digital)

Au final, ce sont les analyses qui comptent (document Fullscreen Digital)

Parce qu’elle fournit des données massives aux data scientists, la géolocalisation est devenue une valeur sûre.

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