Spatial Computing : Science-fiction spatiale au petit-déjeuner
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Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j’ai le petit matin douloureux ! Je me cogne dans les portes pas assez ouvertes, je bute contre les pieds des fauteuils que des lutins ont subrepticement déplacés pendant la nuit, et j’attends dix minutes devant la bouilloire qui ne fait rien alors que j’avais bien appuyé sur le bouton… Bref, les objets et moi, on n’est pas amis amis aux premières heures de ma journée (et ça s’arrange à peine ensuite).
Pourquoi je vous raconte tout ça ? C’est que mes problèmes vont sans doute se régler dans la prochaine décennie grâce au « Spatial Computing », qui fait partie des 10 technologies émergentes du dernier rapport du Forum Économique Mondial, sélectionné avec l’aide des expertes de la revue Scientific American parmi 75 propositions.
L’avenir en Spatial Computing
Qu’est-ce que le spatial computing ? C’est le pont entre les jumeaux numériques (des objets qui nous entourent, de nos lieux de vie, de nos infrastructures, de nos villes, mais également de nous-mêmes), les capteurs, l’Internet des objets et la robotisation. Ainsi, mon univers quotidien étant totalement digitalisé et doté de capteurs, étant moi-même équipée de capteurs, qui communiquent tous entre eux et avec leur environnement (Internet ambiant), capables de déclencher des actions (robotisation), les portes s’ouvriront à mon approche, les fauteuils s’écarteront et la bouilloire cessera de me prendre pour une quiche !
Bien sûr, pour que ce monde merveilleux devienne notre réalité quotidienne, il va falloir constituer beaucoup de bases de données géographiques, de plus en plus détaillées et ajouter une composante géolocalisation à quasiment tous les capteurs. Les géomaticiennes et les géomaticiens devraient donc avoir du boulot dans les prochaines années. Ainsi, les services de secours gagneront quelques précieuses minutes lors de leurs interventions, déclenchant des vagues vertes, ouvrant les portes et guidant les intervenants…
En associant étroitement nos avatars numériques à des capteurs de plus en plus discrets, l’informatique ambiante, basée sur une description 3D, permettra au monde physique de se comporter comme un univers virtuel. Pressés d’y arriver ? Personnellement, je crois que je préfère encore m’engueuler avec ma bouilloire !