Une nouvelle limite entre la terre et la mer qui réunit terriens et marins : la Limite terre-mer
Catégorie: 3D, Cartographie, Communiqués, Données, Open Data
Impulsée par le groupe de travail « géo-Informations pour la mer et le littoral » (GIMeL) au sein du Conseil national de l’information géographique (CNIG), et après trois enquêtes nationales auprès des acteurs de la mer et du littoral, la production de la Limite terre-mer (LimTM), débutée en 2020, vient de s’achever en cette fin d’année 2021. Cette limite est une nouvelle composante du référentiel géographique du littoral (RGL) qui inclut en particulier le programme Litto3D.
La direction de l’eau et de la biodiversité du ministère de la Transition écologique (MTE/DGALN/DEB), l’OFB (Office français de la biodiversité), le Shom (service hydrographique national) et l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière) se sont réunis pour cofinancer le projet, et sa réalisation a été assurée par le Shom et l’IGN.
Le Shom et l’IGN avaient déjà co-produit au début des années 2000 le trait de côte « Histolitt » (TCH) qui permettait de disposer d’une limite terre-mer commune. Cette limite, devenue obsolète et incomplète, ne répondait plus aux besoins des acteurs et usagers du littoral, que ce soit en termes de précision, de résolution et de description.
Issue de l’intersection d’un modèle numérique de terrain haute résolution (métrique), avec la surface des plus hautes mers astronomiques (PHMA) correspondant au coefficient 120 de la marée dans des conditions atmosphériques normales (1015 hPa, sans vague, sans vent), la nouvelle Limite terre-mer (LimTM) est plus résolue et plus précise que l’ancien TCH. Elle représente, avec une incertitude horizontale absolue comprise entre 0,2 m et 7 m, toutes les entités (éléments naturels ou artificiels) détectées et identifiées ainsi que leur nature (sable, roche, quai, enrochements, cales, etc.). La table attributaire associée fournit notamment les incertitudes planimétriques et altimétriques de chaque tronçon ainsi que la date et le type de la donnée source utilisée.
La Limite terre-mer est par ailleurs interopérable avec les limites administratives maritimes, composées de la limite transversale de la mer (LTM), la limite de salure des eaux (LSE) et la limite des affaires maritimes (LAM).
Le produit est diffusé par départements, par façades et en un lot global pour la France métropolitaine. Il est utilisable librement et gratuitement sous licence ouverte par téléchargement (format Shapefile ligne et polygone) ou par flux (WMSVecteur, WFS et WMTS), sur les portails du Shom (data.shom.fr et diffusion.shom.fr) et de l’IGN (geoportail.gouv.fr et geoservices.ign.fr).
Dans la sphère publique, la Limite terre-mer permet de répondre principalement à des besoins administratifs, tels que la délimitation d’espaces réglementés ou protégés, la prise d’arrêtés, les rapportages pour la directive-cadre stratégie pour le milieu marin et pour la directive-cadre sur l’eau, etc.
Pour aller plus loin : https://www.shom.fr/fr/liste-actualites/une-nouvelle-limite-entre-la-terre-et-la-mer-qui-reunit-terriens-et-marins-la