GéoCameroun, un nouveau modèle ?
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Comment développer une infrastructure de données géographique nationale quand on n’a rien sous le coude ? L’initiative GéoCameroun propose une approche originale. Willy Franck Sob s’est creusé la tête dans le cadre de son mémoire de fin d’études et a su convaincre à la fois la communauté OpenStreetMap (OSM), des partenaires privés et des institutions comme l’IGN. Il a mis en place l’association OSM Cameroun, s’est fait prêter quelques GPS et a réussi à mobiliser une petite communauté au Cameroun pour saisir des données en milieu urbain. Il est également désormais salarié de SOGEFI, qui se positionne de plus en plus comme une société de service en géomatique et entend se développer à l’international. L’entreprise assure l’hébergement du portail, construit avec les outils OSM. Mais Willy Franck Sob a également su convaincre l’IGN d’apporter les scans de toutes les cartes et photographies aériennes dont il disposait sur le pays. Avec ce petit pécule de départ, le jeune ingénieur fait le tour des institutions et des ministères, espère mobiliser les collectivités locales et toutes les bonnes volontés pour alimenter le portail, développer des applications simples et permettre à tous les volontaires de déposer des données, soit en open data, soit en service hébergé chez Sogefi. Pour l’instant, une quinzaine de partenaires se mobilisent activement. Le ministère des travaux publics va ainsi disposer d’un espace dédié pour son référentiel voirie et ouvrages. Désormais, les discussions sont en cours avec l’Institut national de cartographie pour que ce dernier s’implique dans l’aventure et valide les données apportées par les uns et les autres. Une dynamique fragile qui demande beaucoup d’énergie mais qui montre que de nouveaux modèles sont possibles quand bénévoles, entreprises et institutions peuvent trouver leur place. À suivre sur www.geocameroun.cm