La géomatique au service des réfugiés
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Article rédigé par Axel Geindre, Rémi Mayou et Samuel Rufat.
Face à la médiatisation de la « crise » des réfugiés, la géomatique peut-elle apporter des mises en perspective et des outils au service des ONG et des demandeurs d’asile ? Éléments de réponses avec la journée de débats et de travaux pratiques organisée le 8 mars dernier par master géomatique de l’université de Cergy-Pontoise.
Moins de cent kilomètres ! C’est la distance que parcourt la majorité des réfugiés qui fuient les zones de conflits. Différents outils ont été présentés qui permettent de mieux comprendre des itinéraires d’une grande complexité : télédétection des camps, suivi des smartphones, cartographie multimédia du trajet vers l’Europe à partir des réseaux sociaux, outils collaboratifs de partage des informations sur les voies de passage, cartographie collaborative des ressources dans les métropoles européennes, ciblage des mineurs isolés, etc.
Les débats ont été riches entre les chercheurs de l’université, de l’Institut de recherche sur le développement (IRD), de l’Agence française pour le développement (AFD), de DataPop Alliance, de e-Diaspora et CartONG, la Cimade, Singa et le UNHCR. Les points les plus discutés ont été la confidentialité des données et le caractère sensible de ces outils. Même anonymisées, les données peuvent être réutilisées pour des objectifs contraires : surveillance, organisation des trafics, répression, voire agression, comme ce fut le cas avec les cartes collaboratives des lieux d’accueil des réfugiés en Allemagne.
- Compte rendu complet des débats et des outils sur le blog des étudiants : VeilleCarto2-0.fr