ArcGIS : voilà la 10.3
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Elle sort mi-novembre en anglais et avant la fin de l’année en français. La nouvelle version de la plateforme phare d’Esri poursuit la voie initiée depuis plusieurs années : servir de l’information géographique, des cartes et des représentations 3D sur toutes sortes de supports. Au passage, ArcGIS Desktop s’offre un coup de jeune avec la sortie d’ArcGIS Pro.
Quand un éditeur de logiciels a la chance d’avoir des centaines de milliers d’utilisateurs de ses technologies dans le monde, toute modification de format ou d’interface doit être amenée avec prudence. Et c’est bien ce que fait Esri en présentant son petit dernier, ArcGis Pro.
Un nouveau module promis à un bel avenir
« Non, il ne remplace pas ArcMaps » clame l’éditeur. Mais les nombreux utilisateurs présents à la conférence annuelle francophone début octobre, ont bien compris que ce n’est qu’une question d’un ou deux ans, histoire de leur laisser le temps de s’habituer à une interface résolument « à la Windows » de ce nouveau module 64 bits. Désormais, menus et icônes s’affichent en rubans, les couches apparaissent en fonction du contexte d’utilisation et le multifenêtrage est de rigueur. Plus besoin d’ouvrir une session d’édition pour mettre à jour des données. Pro hérite également de l’engagement de l’éditeur pour la 3D, puisqu’il intègre des fonctions issues de City Engine, racheté en 2011 par Jack Dangermond. Il se veut plus collaboratif en introduisant la notion de tâche partageable. Il intègre enfin tous les outils de géotraitements disponibles dans ArcMap, ArcScene et ArcGlobe. Tous les modules desktop pourront gérer et analyser des données multi-dimensionnelles de climatologie, météorologie, océanographie grâce à l’intégration de fichiers en formats NetCDF, GRIB ou HDF.
Parmi les évolutions des nombreux satellites de la gamme ArcGIS, notons qu’Explorer for ArcGIS, qui fonctionnait sous iOS, est désormais disponible sur MacIntosh et le sera prochainement sur Windows Phone et Android. Quant à Collector for ArcGIS, qui permet de faire de la saisie sur le terrain, il sait désormais fonctionner en mode déconnecté.
Côté serveur
Même s’il est toujours possible d’utiliser la gamme ArcGIS en mode desktop, l’éditeur pousse clairement ses utilisateurs du côté des technologies serveur. Ceux qui ne souhaitent pas installer d’infrastructure lourde peuvent exploiter ArcGIS Online et faire appel aux fonctions et aux contenus du cloud Esri. Il comprend désormais un Web App Builder afin de générer des applications clientes (html5, JavaScript) sans écrire de code, en manipulant une trentaine de widgets. ArcGIS OpenData pourrait être l’une de ces applications. Il exploite ArcGIS Online pour publier des données géographiques à la mode open data : interface d’exploration, téléchargement selon les formats les plus répandus, recherche et filtrage des données sont annoncés. ArcGIS Online évolue également du côté des contenus : commande directe d’images satellitaires, et France50, qui packagent toutes une série de données démographiques et socio-économiques par maille de 50 m de côté.
Par contre, il faudra encore attendre un peu pour disposer de temps réel mais surtout 3D dans ArcGIS Online, alors que celles-ci sont déjà disponibles pour ArcGIS Server. Désormais, le serveur Esri peut propulser des scènes 3D directement sur Internet sous forme de WebScene « qui sont à la 3D ce que les Webmaps sont à la 2D » comme l’explique Christophe Tourret, directeur des technologies chez Esri France.