De la terre à la mer et inversement
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En faisant l’acquisition de SIRS, CLS se dote de solides compétences dans la télédétection terrestre. Pour SIRS, ce sont les portes de l’international hors Europe qui s’ouvrent.
Annoncé récemment, le rachat de SIRS par CLS ne devrait pas avoir trop de conséquences sur les clients du premier. Bien connu en France et en Europe pour son savoir-faire dans la production de données géographiques à partir d’images satellitaires, SIRS va fonctionner comme une filiale à part entière, gardant son nom, son identité, son équipe et ses missions. « Nous allons pouvoir proposer de nouvelles prestations, notamment dans le domaine de l’interférométrie radar, sur laquelle CLS a de fortes compétences » note Jean-Paul Gachelin, le fondateur et directeur général de SIRS. Si ce dernier a cédé toutes ses parts au groupe toulousain (dont il était actionnaire majoritaire, aux côtés du groupe IRD), ce n’est pas pour prendre tout de suite de longues vacances. « Pour nous, ce rachat est surtout la possibilité d’aborder l’export, au-delà de l’Europe. »
Car CLS, filiale du CNES, d’ARDIAN et de l’IFREMER, est une entreprise internationale, avec 650 salariés et pas moins de vingt-cinq bureaux et filiales à l’étranger. SIRS accède ainsi à un réseau commercial et de soutien qu’elle n’aurait pas pu bâtir seule. CLS, spécialiste des analyses environnementales dans les domaines maritimes et côtiers, de la gestion durable des pêches, de la sécurité maritime, est également l’opérateur du réseau des balises Argos et un fin connaisseur des images radar. En intégrant la petite SIRS (45 personnes, un chiffre d’affaires 2016 de 4 millions d’euros), CLS se dote de solides compétences dans le domaine continental, reconnues en France et en Europe (programme Copernicus).
Malgré leurs différences, les deux entreprises qui se connaissent depuis vingt ans, ont plusieurs points communs, notamment leur caractère scientifique et leur spécialisation sur l’environnement. Il va leur falloir maintenant valoriser ces complémentarités.