De l’eau aux SIG et inversement
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Créé en 1989 par Christian Laplaud, G2C Environnement est devenu Altereo en 2006 et regroupe aujourd’hui cent cinquante personnes. Son dirigeant fondateur, très impliqué dans la filière eau, revient sur la place des SIG dans l’offre de son entreprise, au moment de sortir une nouvelle déclinaison, Cartajour KIS.
Vous êtes des spécialistes de l’eau et de l’assainissement, comment en êtes-vous venus aux SIG ?
Ingénieur de travaux publics de formation, j’ai commencé ma carrière chez un distributeur d’eau avant de rejoindre une collectivité locale. Je me suis rendu compte que les techniciens des collectivités qui géraient leur eau en régie étaient complexés par rapport au privé et j’ai décidé de monter un bureau d’études pour les aider dans leurs missions. À cette époque, la micro-informatique faisait ses débuts ainsi que les SIG. Nous avons tout de suite vu le potentiel de ces outils. Dans un premier temps nous nous sommes tournés vers InfoCAD, édité par la société DMS (Digital Matrix Services) aux États-Unis, mais qui a fermé boutique quelques années plus tard. Au milieu des années 1990, nous avons développé notre propre gamme Cartajour, en nous appuyant sur les composants MapObjects d’Esri. Nous avons compris que ces outils n’étaient pas seulement utiles à nos métiers de bureau d’études, mais qu’ils pouvaient être pris en main par les techniciens eux-mêmes. En 2006, nous avons créé G2C Informatique, notre filiale dédiée aux activités logicielles et le groupe est devenu Altereo. Petit à petit, nous avons étendu notre champ de compétences et nous intervenons maintenant dans l’urbanisme, les espaces verts.
Aujourd’hui, comment s’articulent les différentes activités du groupe ?
Les activités d’ingénierie nourrissent les activités logicielles et inversement. Nous réalisons près de 20 % de notre chiffre d’affaires à l’étranger avec de grands projets comme ceux de la Lyonnaise des eaux de Casablanca, la ville de Phnom Penh, la Tchadienne des eaux, l’ONAS en Tunisie, etc. L’offre SIG est un vrai différenciateur quand il s’agit d’exporter notre savoir-faire, nos ingénieurs nous aident également beaucoup dans l’évolution de nos solutions, ainsi que nos clients, comme pour la création de KIS.
Comment voyez-vous l’avenir ?
Je crois beaucoup au marché des pays en voie de développement. Désormais, les solutions techniques sont devenues accessibles tant financièrement que du point de vue des compétences nécessaires. Nos travaux de R&D nous mènent vers une meilleure gestion de l’eau. Nous avons par exemple travaillé sur la modélisation du vieillissement des infrastructures en prenant en compte les caractéristiques des réseaux ainsi que l’historique des interventions. Nous suivons également de près ce qui se fait du côté des capteurs, qui vont permettre de mieux comprendre et mesurer le fonctionnement quotidien des réseaux.