Des startups « ville durable » très géo-dépendantes
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Le 11 juin dernier, Loïc Deseur, codirecteur général de Paris&Co présentait la nouvelle promotion de startups dédiées à la ville durable. Grâce aux partenaires rassemblés autour de l’agence de développement économique et d’innovation de la capitale, les heureux élus vous profiter d’un bon coup d’accélérateur. Nous avons fait le compte : près de la moitié fait appel aux données géographiques.
26/60. C’est le nombre de startups sélectionnées par Paris&Co sur le thème de la ville durable dont nous pouvons affirmer sans risque qu’elles ont besoin de données géographiques, comme le détaille la liste ci-dessous. Certaines, qui démarrent à peine ne sont connues que par leur nom et nous les avons donc écartées par précaution.
Ce résultat montre bien que l’information géographique a percolé dans de nombreux secteurs. Qu’il s’agisse de louer une benne, de réserver une salle dans une grande entreprise, de guider des déficients visuels ou de trouver son prochain logement, cette sélection révèle un sacré foisonnement d’idées. Mais, à quelques exceptions près, elle montre également que dans le monde des startups dédiées à la ville de demain, Google Maps règne en maître incontesté !
Information et services géographiques au cœur de la valeur ajoutée
Urban resilience Platform : Fondée par des experts de l’environnement, des géomaticiens et des développeurs, URP prépare et quantifie la gestion des déchets de projets d’envergure (catastrophes, tunneliers, offshore…). Ses rapports et recommandations fourmillent de cartes et d’analyse spatiale.
Aurizone : Cette application fournit une description auditive qui facilite les déplacements des déficients visuels dans les bâtiments grâce à une géolocalisation Indoor, s’appuyant sur des balises Beacon.
Cityzia : Ce site web vous aide à trouver votre prochain logement en prenant en compte vos souhaits (bien immobilier, environnement, quartier…). Présentation des résultats sous forme de carte Google Maps et analyse cartographique du contexte spatial indispensable.
Find&Order : Un outil marketing pour les espaces commerciaux basé sur une cartographie et un guidage indoor grâce à un partenariat avec Géonomie.
Fluicity : Afin de réengager les citoyens autour des projets, Fluicity propose tableaux de bord et applications associant plusieurs services : ressources locales, calendrier et informations, sondages, messagerie, recueil d’idées. Les collectivités bénéficient, elles d’un portail territorial… le tout sur fond cartographique bien sûr !
Panga : En créant une architecture unifiée basée sur toutes sortes de capteurs, Panga propose des solutions de pilotage et de supervision à l’échelle du bâtiment, mais également du quartier. Impossible sans cartographie.
Scity Scoop : Coopérative dédiée au développement de solutions numériques pour la ville solidaire, Scity Scoop travaille sur différents projets liés à l’environnement, la mobilité, etc. Parmi ses compétences affichées : le machine learning, la blockchain et OpenStreetMap !
Une brique géolocalisation essentielle
CityLity : Cette application de signalement et d’entraide à l’échelle de l’immeuble, du quartier ou de la ville, s’appuie sur une géolocalisation basée sur Google Maps.
Quasiaqui : Ce service de vente et d’achat en location avec option d’achat de biens immobiliers propose toute une série d’annonces sur la France, localisées sous Google Maps.
Asaplace : Partager son parking privé ou le louer grâce à une application et à un système d’ouverture ? C’est ce que propose Asaplace en intégrant nécessairement des fonctions de géolocalisation sur son application. Mais comme cette dernière n’est pas encore sortie, on ne peut pas vous dire sur quoi elle s’appuie.
Mobeelity : Cet « Hyperviseur de mobilité », est une plateforme d’aide aux déplacements intégrant différents modes de transport (vélo partage, TC, Covoiturage, etc.). Une application impensable sans géolocalisation et calcul d’itinéraire, manifestement sur fond Google Maps.
Louer Dehors : Ce site référence terrasses et autres espaces extérieurs accessibles à la location, même pour un bain de soleil personnel. Tout est géolocalisé et les recherches de proximité se font sous Google Maps.
ParkingMap : En s’appuyant sur une cartographie en temps réel des stationnements disponibles grâce à des capteurs connectés, ParkingMap permet aux gestionnaires d’optimiser leurs emplacements et aux usagers de se garer plus rapidement. L’offre s’appuie sur une application exploitant Google Maps. Les gestionnaires accèdent également à un tableau de bord cartographique.
ROX : Ça ressemble à Uber, mais en plus éthique et c’est Français. Chaque course commandée via le chatbot de ROX à un chauffeur privé permettra à ce dernier d’être payé correctement tout en finançant une association d’utilité publique. Même si l’interface est conversationnelle, il y a de la géolocalisation et de la cartographie derrière.
TonCarton : Géolocalisation et suivi GPS sont proposés par cette plateforme qui fait l’intermédiaire entre particuliers et petits transporteurs pour le déménagement de cartons.
StoragePal : Besoin de stocker quelque chose ? StoragePal offre un service complet. On vient chercher la marchandise et on vous la rapporte à la demande. Pas encore de site Internet mais sans géolocalisation, ça sera difficile !
La géolocalisation, une commodité dont il est difficile de se passer
Les Ripeurs : Ce service de débarras de chantier à la demande, s’appuie sur une application comportant une brique cartographique pour localiser ledit chantier.
CoWork.io : L’entreprise souhaite simplifier la vie au bureau à travers un savant mélange de services, d’informations ciblées et de possibilités d’interaction réunis dans une application. Pour les grandes entreprises et les grands espaces, un module de cartographie Indoor est intégré.
Moffi : Afin d’aider les travailleurs à trouver un espace de coworking, Moffi s’appuie sur Google Maps.
Ôfildesvoisins : Pour développer l’habitat participatif et mettre en relation les personnes en recherche de ce type de projet, rien ne vaut une bonne carte des projets en cours sous Google Maps.
GoSecure.fr : Une « solution innovante de sécurité de la population, » nous explique le site en construction. Avec ou sans carto ou géolocalisation ? Disons sans doute avec, mais à vérifier !
MyBen : « Ma benne à portée de clic » fait l’intermédiaire entre transporteurs spécialisés dans le vrac et entreprises ayant besoin d’évacuer des matériaux et déchets. Optimisation de parcours, suivi en direct de l’arrivée de la benne… autant de fonctions annoncées qui ne peuvent se faire sans cartographie.
Zei : Ici, on vous offre des points et des cadeaux si vous menez des actions écologiques. Chaque action est localisée sur Google Maps.
Un peu ou beaucoup d’information géographique sous le capot
Repair and run : L’entreprise vient réparer votre vélo à domicile… Elle ne semble pas proposer d’interface cartographique, mais on peut imaginer qu’il y a une petite brique carto en interne.
BIMCHAIN.io : Cette solution permet de signer ses engagements directement sur une maquette BIM et les valider par une blockchain, qui fournit ainsi une preuve de dépôt associée à une intervention sur une base de données. Partenaire d’Autodesk, du CSTB, l’équipe s’y connaît sûrement en information géospatiale.
b-moville : L’équipe de b-moville fait de la logistique urbaine à vélo triporteur. Avec vingt vélos qui tournent chaque jour sur Paris, l’entreprise utilise sans doute des outils pour ses calculs d’itinéraires et sa gestion de flotte.