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Esri : de Versailles au Front populaire

| 16 octobre 2017

Catégorie: A l'actu, Entreprises, Utilisateurs

670 mots, temps de lecture : environ 2 mn

La conférence annuelle des utilisateurs francophones des solutions Esri était organisée cette année aux Docks de Paris, à deux pas d’Aubervilliers. Les 11 et 12 octobre, s’y sont retrouvés les équipes d’Esri, les utilisateurs, les partenaires des solutions ArcGIS. Ça faisait du monde !

Les lieux changent mais les ambiances restent. La conférence Esri fut une fois encore un savant mélange de grand show en mode « les SIG changent le monde », de salon commercial, d’annonces et de démonstrations soignées, de farandole de présentations utilisateurs, d’échanges impromptus, de retrouvailles entre vieilles connaissances, de coups de gueules et d’éclats de rire… le tout dans une effervescence qui n’est pas sans rappeler les grandes heures du Front Populaire*.

Ambiance studieuse et décontractée à SIG2017 (© Vincent Krieger)

Ambiance studieuse et décontractée à SIG2017 (© Vincent Krieger)

Que faire pendant ses congés payés ?

Éternels vacanciers les aventuriers ? Il semblerait bien que non et ils l’ont prouvé sur scène, films et discours à l’appui. « Soyez ce que vous faites, pas ce que vous dites » a exhorté Nicolas Vagnier, témoin phare de la première journée. Cet amoureux de la nature devenu pourfendeur du changement climatique a tenu à rappeler qu’un nouveau monde est à construire et que cartographes et géomaticiens y ont un rôle à jouer. Même injonction pour cet autre aventurier qu’est Laurent Bourgnon, venu présenté le projet The Sea Cleaners, qui consiste à construire un immense multicoque pour ramasser les déchets plastiques qui polluent les océans, dont Esri France est partenaire. Si le premier a reconnu que faire 8 000 km à pied avec des cartes au 1/50 000, « ça pèse », Patrick Fabre, qui accompagne Laurent Bourgnon dans l’aventure The Sea Cleaners, a insisté sur l’importance des données de géolocalisation des déchets qui seront récoltées par le bateau, afin d’avoir une vision précise des zones où ils s’accumulent et comprendre d’où ils proviennent.

« Les cartes postales, ont chanté Blond and Blond and Blond, qui ont assuré le spectacle de SIG2017, ça sert à se repérer dans les vacances des autres ». Magnifique à propos !

« Les cartes postales, ont chanté Blond and Blond and Blond, qui ont assuré le spectacle de SIG2017, ça sert à se repérer dans les vacances des autres ». Magnifique à propos !

Au prix d’une légère augmentation du temps de travail

Relief de la France en lego, story map sur la galaxie Star Wars… Yann Slotowski (du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux) a remporté pas moins de deux prix cette année. Quitte à passer de longues heures supplémentaires devant leurs logiciels préférés, les utilisateurs Esri sont toujours partants pour des visions décalées de l’information géographique. Un coup de chapeau également à Dorothée Palayan (de l’IAU) dont les cartes sur les îles de Polynésie française ont été, elles aussi, doublement récompensées. Et enfin bravo aux trois équipes des 24 heures du SIG (quelle exploitation !) qui ont développé applications et story maps sur la problématique des déchets en mer et de leurs conséquences.

Vive les conventions collectives

SIG2017 fut également le grand rassemblement des utilisateurs et des partenaires avec plus de deux cent cinquante présentations réparties sur une vingtaine de salles. Ce sont en outre des dizaines d’exposants venus présenter leurs savoir-faire autour de la gamme ArcGIS. Mais les rencontres utilisateurs – partenaires – éditeurs génèrent parfois de vives discussions. Ainsi en est-il des nouvelles orientations du programme arcOpole. Ce programme, mis en place en 2009 par Esri pour faciliter le partage de ressources dans le secteur public rencontre un vif succès, puisque pas moins de deux mille membres y adhèrent, dont 75 % de collectivités. Ces utilisateurs ont mis leurs moyens en commun pour développer ou faire développer des widgets, bases d’applications métiers, à l’aide d’un générateur d’applications, arcOpole Studio. Il est désormais remplacé par arcOpole Builder, bâti par Esri France sur Web AppBuilder. Le moteur est certes plus puissant (nouveaux widgets, gestion des droits mieux intégrée avec le reste de la gamme Esri, console d’administration…), mais l’inquiétude règne chez certains au sujet des développements déjà financés.

 

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Front Populaire* : Nom de la station de métro permettant d’accéder aux Docks de Paris (entre autres !).

 

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