Esri, entreprise géo-globale
Catégorie: 3D, Cartographie, Données, Géomarketing, Logiciels, Marché, Reportages, Utilisateurs, WebMapping
Pour sa vingtième édition, la conférence francophone Esri a rassemblé environ 2 500 personnes à deux pas du château de Versailles. L’éditeur se pose clairement en leader du secteur et entend bien diffuser la géomatique dans toutes les technologies du moment.
Chez Esri, la traditionnelle présentation des réalisations remarquables des clients de l’année prend de plus en plus des allures de catalogue à la Prévert : assurances, compétitions sportives, gestion des droits musicaux, sans oublier les collectivités qui couvrent de plus en plus de métiers… L’impression ne se calme pas à la lecture du programme qui propose plus de deux cents présentations d’utilisateurs, de partenaires, de clubs thématiques et ateliers d’initiation…
De l’amont
C’est qu’Esri entend bien couvrir l’ensemble des besoins de ses clients, et même plus ! À l’amont des SIG traditionnels, se pose la question de la gestion de multiples sources de données. L’an dernier, l’éditeur annonçait des possibilités de connexion avec l’univers du big data. En 2016, il en présente les résultats avec l’arrivée (en 10.5, attendue pour la fin de l’année) d’un nouveau module dédié à l’exploration approfondie des données (en mode parallélisé si nécessaire) : Insights for ArcGIS. Il permet de naviguer entre cartes, diagrammes et tableaux, de réaliser des filtrages, des géocodages, des agrégations, des calculs de densité, de proximité, d’associer données à caractère géographique ou pas… Toutes les étapes peuvent être sauvegardées et exploités avec d’autres jeux de données. L’éditeur a également choisi d’axer ses présentations sur l’exploitation des big data. Ainsi, en combinant les possibilités de GeoEvent Manager et de GeoAnalytics Server, il est possible de géocoder des dizaines de millions de points d’alerte Waze, d’en faire des agrégations maillées qui font ressortir les points chauds du territoire, tout en gardant la possibilité de zoomer pour en connaître le détail.
Nouveau dans son catalogue de données, FranceFlux propose une vision à l’Iris de l’ensemble des mobilités quotidiennes : matin, soir et week-end. Elle a été constituée à partir des données HERE et INSEE.
Autre source de données qu’Esri entend bien capter et autre nouveauté 2016, Drone2Map for ArcGIS. Comme son nom l’indique, cette solution sert à générer automatiquement des mosaïques orthorectifiées, des modèles numériques d’élévation et nuages de points à partir d’images acquises par des drones.
À l’aval
Vient ensuite la question de l’exploitation des données géographiques par des utilisateurs de moins en moins experts. Pour eux, Esri propose depuis quelques mois le Smart Mapping qui s’étend désormais avec des fonctions de transparence et devient accessible sur l’ensemble des plateformes (bureautique et en ligne). La transparence permet par exemple de superposer deux modes d’analyse, afin de représenter par exemple en même temps une carte de bruit et de densité de population.
La notion de transparence permet de renforcer la visibilité de l’information. Ici, elle fait ressortir la prédominance de certaines catégories d’actifs.
À l’autre bout de la chaîne, pour celles et ceux qui veulent peaufiner leurs cartes sous Adobe Photoshop ou Illustrator, l’éditeur propose un nouveau module directement intégré dans ArcGIS Map. Car la communication est également devenue l’un des axes importants des développements d’Esri. Après avoir poussé les Story Maps qui remportent de plus en plus de succès, ce sont désormais les animations et vidéos qui peuvent être générées avec ArcGIS Pro. La 3D également, qui a envahi l’ensemble des produits. Désormais des scènes Web 3D peuvent circuler entre applications, même sur mobile.
En mobilité
L’éditeur propose désormais une véritable gamme de boîtes à outils pour construire des applications mobiles. Workforce sert à organiser les interventions de terrain : préparation des missions, suivi des opérateurs sur le terrain, envoi des ordres en fonction de leur disponibilité et de leur position géographique, tableau de bord de suivi de l’activité. Collector permet d’agir en mobilité sur les données géographiques tandis que Survey1,2,3 est dédié au simple remplissage de formulaire. Navigator, quant à lui, se charge de guider les intervenants au bon endroit, en exploitant les données spécifiques de l’entreprise (guidage par exemple vers un équipement précis, etc.).
Big, smart, mobile… l’information géographique « powered by Esri » surfe les nouvelles vagues technologiques !
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