Un nouveau positionnement pour la RGD
Catégorie: Cadastre, Données, IDG/IDS, Imagerie, Institutions, Reportages, Réseaux/Transports, Utilisateurs, WebMapping
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Ne l’appelez plus RGD 74 ni même RGD 73-74 mais bien Régie de Gestion des Données Savoie-Mont-Blanc ! L’une des premières infrastructures de données géographiques départementales créée en 1996 fait peau neuve, comme nous l’explique François Perrussel-Morin, son directeur, rencontré lors de la biennale de l’information géographique en Auvergne Rhône-Alpes, AGAURAGEO.
Nouveau nom, nouveau logo, est-ce que tout change à la RGD ?
Non, tout ne change pas, mais il y a plusieurs évolutions. Les applications historiques que nous proposons sont très bien adaptées aux petites communes et communautés de communes qui n’ont rien d’autre : la consultation du cadastre, des réseaux, des orthophotographies, les applications métiers du droit des sols, etc. ont toujours leur place. Mais la nouvelle génération de géomaticiens des grandes collectivités a un niveau d’autonomie plus important et sa demande n’est plus la même. Du coup, en 2020, nous commençons à diffuser nos données sous forme de flux WMS et WFS par exemple. Nous nous sommes également engagés sur de gros chantiers, notamment sur l’adresse et la constitution d’un référentiel à très grande échelle, sorte de PCRS ++. Nous échangeons maintenant beaucoup avec le CRAIG avec qui nous avons signé un protocole d’accord. Bref, nous sortons de notre cadre initial pour mieux nous inscrire dans le réseau des acteurs en région autour de l’information géographique, et servir des publics différents.
Est-ce que cela remet en cause votre modèle économique ?
Oui et non. En tant que centre de compétence qui travaille pour l’ensemble des collectivités, petites et grandes, nous nous appuyons uniquement sur les redevances de nos membres. Nous ne touchons aucune subvention. Aujourd’hui, 600 structures sont abonnées à nos services dont 450 communes isolées et une centaine d’EPCI, ce qui représente environ 3 000 utilisateurs. Actuellement, le montant de la redevance tient compte de la population desservie et du nombre d’utilisateurs et reste très lié aux données. Mais notre valeur ajoutée évolue. Nous ne nous limitons pas à la mutualisation des données et des géoservices. Nous apportons notre expertise sur la structuration des données, sur la certification de données produites par d’autres. Nous mettons à disposition une infrastructure de diffusion qui est désormais hébergée sur un data center en Haute-Savoie. Nous apportons de la formation, de l’assistance… Nous devons trouver le bon système pour valoriser tous ces savoir-faire.
Comment avance le chantier du référentiel à très grande échelle ?
Depuis sa création, la RGD travaille sur les grandes échelles, avec le cadastre, mais également avec des campagnes d’orthophotographies à 20 cm de résolution qui ont servi de base à un référentiel voirie. Nous avons eu beaucoup d’échanges avec les collectivités, les exploitants de réseaux, et nous sommes tombés d’accord sur l’idée d’aller au-delà des seules exigences du plan de corps de rue simplifié. Pour cela, nous allons nous appuyer sur des orthophotographies et des levés de terrain classiques dans les zones les plus urbanisées. Mais le tour de table est long à mettre en place. L’arrivée récente du SYANE, syndicat des énergies et de l’aménagement numérique de Haute-Savoie, va nous permettre d’avancer, même sans avoir rassemblé tous les exploitants de réseau dès le départ. En Savoie, nous avons découvert qu’Enedis avait une couverture aérienne à 5 cm de résolution sur une bonne partie du département, cela devrait également nous aider à avancer. Bref, nous savons où nous voulons aller mais il y a encore beaucoup de travail !
le site de la RGD Savoie-Mont-Blanc sous ce lien