Journées de la recherche IGN, un grand témoin en bois brut
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C’est Jean-François Dhôte, directeur de recherche à l’INRA qui a ouvert les journées de la recherche de l’IGN le 23 mars dernier, avec une présentation très imagée et résolument engagée pour une transformation profonde des ressources forestières.
La forêt en 3D grâce au Lidar (ici, une illustration extraite des travaux de Jules Morel -https://julesmorel.com/) : un enjeu pour la valorisation des ressources forestières encore mal évaluées car limitées à des mesures sur les tiges principales uniquement.
Jean-François Dhôte, directeur de recherche à l’INRA, milite pour une plus large mobilisation des ressources forestières à l’heure du changement climatique. Chiffres, tableaux, graphiques et surtout, cartes en main, il a expliqué comment nos forêts sont en train d’évoluer et à quel point il est urgent de changer de vision. À ces yeux par exemple, « le bois, c’est de l’énergie solaire stockée et flexible », une source bien plus facilement mobilisable que des éoliennes ou des panneaux solaires dont la fabrication épuise les stocks de matériaux rares. Par la nécessité d’installer les unités de production sur tout le territoire, principalement rural, la filière bois peut également garantir une meilleure cohésion territoriale.
Pour relever les défis à venir en termes de planification, de gestion et de monitoring, les données géographiques sont essentielles, notamment celles produites par l’IGN dans le cadre de l’inventaire forestier national. Ces dernières doivent également se renouveler, intégrer de nouveaux protocoles pour mesurer aussi bien le rythme et les modalités du renouvellement forestier, le suivi du mix des espèces, pour fournir un inventaire de la biomasse et des bilans carbones plus complets, pour suivre la contribution forestière à la bioéconomie.
D’ailleurs, l’un des volets du Plan recherche et innovation 2025 de la filière forêt-bois concerne directement l’IGN qui a participé à la rédaction de plusieurs articles. Le développement des mesures par laser est important car il permet de modéliser le volume aérien total, sans se limiter au tronc principal, et change donc la donne en termes de mesure de la biomasse. « Il y a également des enjeux de descente d’échelle des résultats d’inventaire, complète le scientifique. Il faut pouvoir associer données terrain, télédétection, données cartographiques et autres pour faciliter les mises à jour à moindre coût. »
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