La mobilité dans le périurbain : désir d’ancrage et nouvelles proximités
Catégorie: Données, Mobilité, Ressources
Publication de la Note Rapide n° 646 de l’IAU
Evolutions récentes des mobilités dans le périurbain
Durant ces 40 dernières années le périurbain francilien a profondément changé. Aujourd’hui, il se recompose dans ses formes, ses pratiques, et laisse entrevoir un rapport plus « ancré » au territoire, qui s’illustre notamment par un besoin de proximité. Rompant avec le modèle centre – périphérie, les espaces périurbains atteignent une forme de maturité.
• Petits ménages de célibataires et familles monoparentales
Avec le temps, le profil des ménages s’est diversifié, effaçant le stéréotype des classes moyennes et des familles nombreuses habitant les zones périurbaines lointaines. Les séparations et les décohabitations des enfants ont entrainé un accroissement des petits ménages de célibataires et de familles monoparentales. La structure par âge du périurbain est aujourd’hui aussi variée que celle de l’agglomération.
• Une vie sociale aussi riche que dans l’agglomération
Les habitants du périurbain réalisent autant d’achats et de loisirs, sortent aussi souvent le soir, que les habitants des franges de l’agglomération ou de communes plus denses, en dehors de Paris qui reste atypique.
• Une stabilisation des distances parcourues
En 2010, les distances se stabilisent enfin. La longueur moyenne d’un déplacement est même en légère baisse. Pour la première fois, les périmètres vécus se reconcentrent, pour tous les motifs autres que le travail, faisant écho au désir d’ancrage des périurbains exprimé dans les entretiens qualitatifs.
• Des vitesses de circulation en baisse
Pour la première fois depuis les années 70, la vitesse moyenne d’un déplacement dans le périurbain est en baisse. Cette évolution est le résultat de plusieurs phénomènes: la congestion de plus en plus courante dans de nombreuses villes du périurbain, mais aussi l’aménagement de nombreuses voiries en zone 30, voie de bus, piste cyclable.
• Une légère diminution de l’utilisation de la voiture
Le poids de la voiture représentait en effet 76% des déplacements à destination du travail en 2001 alors qu’elle n’en représente plus que 73% en 2010, principalement au profit de la marche à pied, solution simple aux problèmes de saturation et de stationnement des petits bourgs et centre-ville.
• Un équilibre négocié différemment à chaque âge
Chez les jeunes, la capacité et l’envie de se déplacer semblent liées à une forme d’apprentissage initiée dès l’enfance. Les actifs, dont la mobilité est souvent conditionnée par de longs déplacements domicile-travail, aspirent à un ancrage local et à des pratiques quotidiennes de proximité. Enfin, pour les personnes âgées, le capital social et la solidarité familiale constituent une ressource permettant de repousser le moment du départ en retraite.
Pour en savoir plus : http://www.iau-idf.fr/detail/etude/la-mobilite-dans-le-periurbain-desir-dancrage-et-nouvelles-proximites.html
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