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Le monde de nuit

| 20 avril 2017

Catégorie: Données, Grand public, Imagerie, Les cartes du mois, Recherche, Satellite/Spatial

Grâce au satellite météorologique Suomi NPP exploité par la NASA et la NOAA lancé en 2011, une équipe du centre de recherche de la Nasa du Maryland (EOSDIS) va pouvoir proposer une image quotidienne du monde de nuit.

Sur le site annonçant la bonne nouvelle, la NASA propose quelques vues diachroniques de la couverture. La façon dont l’Inde s’est éclairée entre 2012 et 2016 est particulièrement impressionnante.

Diffusé gratuitement aux acteurs de la recherche d’ici la fin de l’année, le service s’appuie sur l’instrument infrarouge du satellite (VIIRS) qui permet d’atteindre des précisions nettement supérieures aux satellites antérieurs. « Grâce à VIIRS, nous pouvons maintenant surveiller les changements à court terme causés par des perturbations dans le réseau électrique, liés aux conflits, aux orages, aux tremblements de terre et aux pannes d’électricité », explique Miguel Román, l’un des chercheurs impliqués dans ce nouveau service. « Nous pouvons également suivre les changements liés aux activités humaines récurrentes telles que fêtes et migrations saisonnières. Nous pouvons enfin surveiller les évolutions progressives entraînées par l’urbanisation, les migrations, les changements économiques et l’électrification. Le fait que nous puissions suivre tous ces différents aspects au cœur même de ce qui définit une ville est tout simplement stupéfiant. »

Un nouveau millésime 2016 à déguster

En attendant ce service en continu, la NASA propose une image composite de 2016 ainsi qu’une mise à jour de celle de 2012. Cette mosaïque s’appuie sur les meilleures images acquises au cours de l’année, corrigées des effets de la lumière lunaire, des déformations atmosphériques, des couvertures nuageuses, etc.
 

 

Un satellite qui revient de loin ou comment un échec peut toujours être utile

Rappelons pour la petite histoire que Suomi NPP a failli ne jamais voir le jour. Conçu pour être le premier d’une nouvelle série de satellites métérologiques co-produits par la NASA, la NOAA et le ministère de la Défense, il a accumulé les retards et les surcoûts, jusqu’à ce que ce projet de constellation soit abandonné. Il a quand même été mis en orbite à titre scientifique et pour assurer la continuité des données. VIIRS est l’instrument le plus important qu’il emporte, avec 22 longueurs d’onde dans l’infrarouge.

 

Sources :

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