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L’IGN grave son évolution dans le marbre

| 15 septembre 2014 | 0 commentaire

Catégorie: A l'actu, Cartographie, Données, INSPIRE, Institutions, Marché, Secteur public

Convention avec la DGFIP pour produire la représentation cadastrale unique (RPCU),nouveau contrat d’objectifs et de performance (COP), convention avec l’INRA… autant de documents officiels qui entérinent une évolution déjà largement entamée à l’IGN. Rester « l’opérateur national de référence » dans un monde où l’information géographique est devenue l’affaire de chacun et le business de quelques grandes entreprises mondiales ne sera pas simple. Il faut adapter produits, services et modèle économique.

Même s’il porte sur la période 2013-2016, le COP n’a été officiellement signé par les ministres en charge de l’écologie et de l’agriculture que début juillet 2014.

Même s’il porte sur la période 2013-2016, le COP n’a été officiellement signé par les ministres en charge de l’écologie et de l’agriculture que début juillet 2014.

L’IGN, enjeu de « souveraineté et d’indépendance nationale » ? Les termes utilisés dans le dernier contrat d’objectifs et de performance (COP) rappellent la création même de l’Institut en 1940 pour éviter que ses ressources (avions, cartes, photos et personnel) ne tombent entre les mains allemandes en tant que service géographique de l’armée. Aujourd’hui, l’ennemi a changé, mais l’IGN doit se réinventer pour continuer à exister.

Décrire le territoire

Pour « élaborer une description du territoire faisant autorité », il lui faut coller au plus près des besoins des utilisateurs, notamment publics, et développer les usages. Cela passe par une mise à jour plus rapide des produits (orthophotographie, altimétrie, cartes, scans…) en misant sur des processus de plus en plus automatisés (production par exemple d’Ortho Express). L’accent est également mis sur le développement des partenariats pour favoriser l’innovation (IGNfab) et la production de données, l’IGN ayant parfois un simple rôle de validation des spécifications et de facilitateur. « La mise à jour collaborative via Internet » est enfin officiellement mentionnée. De nouvelles données sont au programme : occupation du sol, base adresses nationale (BAN), BD Topage, données 3D et photos immersives, RPCU, référentiel à très grande échelle…

Développer l’usage

L’Institut entend également « fournir des services pour accroître l’usage des données ». Parmi les services annoncés, citons le suivi de la consommation des terres agricoles et l’estimation fine des volumes de bois exploitables. L’IGN entend enfin être au cœur d’une stratégie nationale en assistant les différents ministères dans l’organisation de leur information géographique. L’ « infrastructure » Géoportail continuera à s’enrichir (la V4 est annoncée pour 2016 avec immersion 3D) tout en se déclinant pour servir différentes communautés thématiques.

Question de moyens

Quels modèles économiques pour soutenir tous ces projets ? L’Institut souhaite développer la logique d’abonnements et de services. Mais sa subvention permettra-t-elle de « libérer » de plus en plus de données et de réaliser la RPCU ? Les partenariats avec les infrastructures de données régionales, piliers de la production de nombreuses données (occupation du sol, orthophotographie…) vont-ils se multiplier au rythme voulu alors que ces dernières sont plongées dans la tourmente de la réforme territoriale ? Bref, un contrat d’objectifs et de performance à considérer « sous réserve des moyens budgétaires correspondants ».

 

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