Mutations urbaines à voir, à explorer, à toucher
Catégorie: 3D, Données, Institutions, Livres, Arts, Expos, Reportages, Réseaux/Transports
Depuis le 14 juin (et jusqu’au 15 mars 2017), la Cité des sciences et de l’industrie propose une exposition sur les mutations urbaines, qui fourmille de dispositifs originaux exploitant les données géographiques. Petite mise en bouche.
Curieusement, la Cité des sciences s’est jusqu’à présent peu intéressée à la ville en tant que telle. « Le thème de la smart city qui émerge dans les médias pose des questions sur le rapport entre science et technologie que nous souhaitions interroger » explique Marie-Christine Hergault, commissaire de l’exposition. Il aura fallu deux ans pour monter cette exposition, avec l’aide d’un comité scientifique composé d’urbanistes, de géographes, d’économistes, de physiciens… mais qui a également mobilisé des partenaires comme SUEZ, Orange et l’Adème.
L’exposition est pourtant loin d’être un catalogue de gadgets à la gloire de smart city. Même si elle balaye de nombreuses innovations techniques, elle prend le parti d’impliquer le visiteur, car la ville est avant tout faite des hommes, des femmes et des enfants qui la composent. À lui de décrire ses pratiques de la ville et ses souhaits, d’agencer de nouveaux quartiers… Et ce sont souvent les habitants des villes qui prennent la parole dans les vidéos, qu’ils habitent Medellin, Songdo, Rio de Janeiro, Detroit ou Copenhague.
Une expo qui engage les sens
Une première partie, baptisée « Villes sous tensions » explore les cités d’aujourd’hui, dans leurs multiples dimensions : habitat, mobilités, empreinte écologique, populations, émigration. L’occasion de chausser un casque de réalité virtuelle et de se projeter sur le toit d’un gratte-ciel de Hong-Kong (vertige garanti !), d’écouter le pouls de la ville, pris à travers les appels, les SMS et les connexions Internet émis par les Parisiens, de toucher la densité urbaine… De nombreuses interactions sont proposées pour comprendre les grands types de quartiers, leur agencement. Bien sûr, le numérique y a sa place, avec par exemple une carte interactive des data centers de la région parisienne, et la projection des traces GPS de deux volontaires parisiens. Les cartes ne sont pas en reste, qu’elles soient explicatives, interactives ou artistiques.
Une deuxième partie est consacrée aux devenirs urbains, à travers de nombreuses expérimentations menées aux quatre coins du monde. D’OpenStreetMap aux pavés connectés, des monnaies locales à la maquette d’une ferme verticale, une bonne trentaine d’initiatives sont présentées de façon plus ou moins interactive.
Terre urbaine, enfin, propose une plongée dans les enjeux globaux de la mondialisation en douze minutes de vidéo immersive, exploitant tous les ressorts de la data visualisation.
À découvrir en famille.
Pour accéder directement au site de l’exposition MUTATIONS URBAINES la ville est à nous ! Suivez ce lien