SIG 2018 : Quoi de neuf dans la gamme ArcGIS ?
Catégorie: 3D, Cartographie, Entreprises, Logiciels, Mobilité, Reportages, Réseaux/Transports, Services, WebMapping
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Pas d’annonce fracassante pour cette édition 2018 de la conférence francophone des utilisateurs Esri. L’éditeur en a profité pour insister sur ses nouvelles interfaces d’analyse et d’exploration des données.
« Vous pouvez continuer à utiliser ArcMap, mais le produit ne va plus évoluer » prévient Christophe Tourret, directeur des technologies chez Esri France. Désormais, c’est sur la suite bureautique ArcGIS Pro que portent les efforts de développement. En attendant la version 2.3 annoncée pour début 2019, les présentations ont insisté sur les nouvelles fonctions de regroupement (clustering) et d’analyse prédictive. Il est ainsi possible de prédire des zones à herbiers marins à partir de quelques variables sélectionnées (salinité, température de l’eau, teneur en oxygène, en phosphates…) et d’une zone d’échantillons, sans avoir besoin de classer à l’avance les variables selon leur importance. Insight a également eu les honneurs de la grande scène, même si le module d’exploration des données (même massives) est sorti depuis un an maintenant.
ArcGIS Online
La véritable nouveauté est qu’il est désormais disponible sous ArcGIS Online. À partir d’un explorateur de données, un jeu de fenêtres redimensionnables et de menus permet de construire par simple glissé/déposé, toutes sortes d’analyses graphiques et cartographiques. La boîte à outils semble très complète mais nécessite certainement un peu d’apprentissage pour être totalement maîtrisée.
Année après année, ArcGIS Online, le globe virtuel professionnel d’Esri s’étoffe et devient un véritable SIG dans le cloud, accessible par un simple navigateur Internet. La plateforme peut maintenant servir à réaliser des analyses sophistiquées (analyses bivariées par exemple) ou portant sur des objets 3D. Grâce à la gestion des tuiles vectorielles, les fonds de cartes OpenStreetMap et autres sont personnalisables.
ArcGIS Server
Pour ceux qui s’appuient sur un serveur SIG interne, la version 10.6.1 d’ArcGIS Server, là encore, déjà disponible depuis plusieurs mois, facilite les déploiements de postes clients et permet de créer des collections de mini-sites thématiques, accessibles (selon les profils d’utilisateurs) depuis un portail unique.
Déclinaisons thématiques
Pour étendre l’usage des SIG, il faut parler beaucoup de langues et oublier celle des spécialistes de l’information géographique. Esri ne le sait que trop bien et c’est toute l’intelligence du programme Arcopole, où les collectivités locales définissent et mettent en commun leurs applications. Il faut également sélectionner les fonctions et les modules les plus utiles en s’appuyant sur des modèles de données adaptés. Avec « Hub », « Urban » et « Indoors », l’éditeur explore trois nouvelles pistes thématiques. Hub est déjà une réalité et mise sur l’ouverture des collectivités à la concertation et à la collaboration. Autour de leur géoportail local, elles peuvent ainsi accueillir des portails plus « citoyens ». « Urban » est encore en développement et rassemblera les communautés d’architectes et d’urbanistes autour du jumeau numérique du territoire, en 3D. Quant à « Indoors », attendu début 2019, il associera CAO/DAO et modules SIG autour d’un modèle métier des bâtiments, afin d’en faciliter la gestion et l’exploitation.
Dès aujourd’hui et encore plus demain, les SIG sont alimentés par des flux de données continus, acquis par des capteurs de toute sorte. Mais, au-delà de la visualisation de ces nouveaux flux, comment les analyser et en tirer des décisions opérationnelles ou des analyses stratégiques ? Esri a pris le sujet en main. Le serveur d’événements (GeoEvent Server) est en pleine évolution tandis qu’un projet de recherche vise à intégrer de nouveaux types de flux. Sur Operations Dashboard, les collectivités partenaires du programme « Waze Connected Citizens » peuvent désormais visualiser et analyser les flux Waze sans avoir besoin de décrypter les fichiers envoyés par la filiale de Google.
Outre ces solutions à utiliser au bureau ou via Internet, Esri a insisté cette année sur ses plateformes mobiles, qui se personnalisent pour aboutir à des applications mobiles ciblées autour de quelques fonctions (renseigner une fiche, être guidé vers…), et se fondre dans des processus métiers ayant besoin d’une brique géographique.