Paris 2024 cherche son SIG
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Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 vient de lancer un appel d’offres pour l’acquisition, la mise en œuvre et la maintenance d’une plateforme SIG. L’analyse du cahier des clauses techniques nous en dit un peu plus sur les prestations attendues.
Jusqu’ici très silencieux et impossible à contacter sur le sujet, le comité d’organisation des JO 2024 va donc se doter d’un SIG, sous la responsabilité de sa direction technique des systèmes d’information (TEC). Avec 39 sites de compétition olympiques et 24 de compétitions paralympiques dans toute la France, ainsi que de nombreux autres sites à gérer (villages olympiques, sites de cérémonies, sites d’entraînement, infrastructures diverses…), le SIG va devoir servir de nombreuses problématiques en différents points du territoire même si la région parisienne reste prépondérante.
Un SIG fédérateur
De nombreux jeux de données sont déjà pré-identifiés même si les candidats à la fourniture du SIG sont invités à présenter leur propre catalogue de données. Il faudra ainsi être capable de récupérer toutes les données sur les sites : fichiers Autocad (notamment ceux de Solideo, la société de livraison des ouvrages olympiques), plans 2D et 3D, données de flux, remontées de capteurs variés, descriptions d’équipements, réseaux… produites « par un écosystème complexe de parties prenantes » au service d’un écosystème tout aussi complexe d’utilisateurs, allant des équipes internes aux fédérations sportives, en passant par les services de sécurité, le grand public et la direction de la communication, soit plusieurs dizaines de milliers d’utilisateurs aux profils très différents.
Plus une boîte à outils qu’un produit
Ce que recherche le comité olympique est plus une gamme cohérente qu’un produit. Le SIG devra être à la fois plateforme d’intégration de données (lecture de nombreux formats, validation de la qualité, garantie que la donnée est bien la version officielle – « single source of truth »), interface de gestion, d’analyse et de représentation (2D, 3D) de toutes sortes d’informations, en lien avec AutoCAD, les logiciels Microsoft de business intelligence, SAP, ServiceNow…
Le comité olympique entend bien s’appuyer également sur son SIG pour générer toutes sortes de portails et développer des applications métiers, plus ou moins spécialisées et mobiles : gestion de la signalétique, localisation et guidage indoor et outdoor, déclaration d’incidents sur le site, suivi de la flamme olympique, états des lieux, supervision des installations… Tout cela devant s’appuyer sur une architecture sécurisée (les données et les utilisateurs sont très hiérarchisés), hébergée dans le Cloud du Chinois Alibaba.
Qui remportera la mise et combien coûtera un tel SIG destiné à disparaître en décembre 2024 ? Rendez-vous mi-juin après les phases de candidature, de réponse, de négociations…