SIG2017 : les nouveautés techniques annoncées par Esri

Catégorie: 3D, Cartographie, Données, Entreprises, IDG/IDS, Logiciels, Marché, Open Data, Reportages

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Pas de grand saut technologique cette année dans la gamme Esri, mais une série de nouveautés, toujours destinées à faire sortir l’information géographique de son cercle d’origine.

Rendre l’analyse spatiale et la cartographie accessibles à tous. Tel semble être le mot d’ordre d’Esri, bien décidé à ne pas se laisser enfermer dans son image de Rolls des SIG d’experts face à la montée des éditeurs qui font le pari des solutions « intuitives ».

Analyse et exploration

Après avoir insisté l’an dernier sur le « smart mapping », dont les principales fonctions sont désormais disponibles dans ArcGIS Online, sa solution dans le Cloud, Esri a misé cette année sur Insight, sa nouvelle plateforme d’exploration des données. Réellement disponible depuis peu (elle aussi annoncé pour bientôt sous ArcGIS Online), il permet d’explorer toutes sortes de données, en associant étroitement tableaux, diagrammes et cartes (fonctions de clustering, représentation de deux variables visuelles, filtrages multiples…). Il suffit de cliquer sur un élément de la carte ou du diagramme (un département par exemple) pour faire apparaître l’analyse à une échelle plus détaillée si elle existe (analyse de l’indicateur par communes) grâce à des fonctions de drill-down. Mais Insight démocratise-t-elle réellement l’exploration de données ? Si elle facilite les manipulations des géomaticiens, elles s’appuient sur des notions statistiques qui sont loin d’être à la portée des néophytes. Qui comprend du premier coup d’œil la signification d’une représentation en boîte à moustache ?

Gagner en productivité

Parmi les petits plus de la livraison 2017 attendues des utilisateurs au quotidien, citons la gestion des annotations par ArcGIS Pro (plus besoin de créer des étiquettes). À noter également le retour du catalogue, qui rassemble dans une fenêtre cartes, connexions aux bases de données, dossiers, géo-traitements et favoris. Enfin, plusieurs instances de l’application peuvent être ouvertes en même temps afin de travailler sur plusieurs projets en même temps.

Les nouvelles formes de données sont intégrées de plus en plus étroitement dans la gamme ArcGIS. Il est aujourd’hui possible de géoréférencer directement une image par analyse de similitudes avec une image déjà calée. Les nuages de points Lidar peuvent être affichés directement dans un modèle 3D, afin de réaliser rapidement des mises à jour.

ArcGIS Entreprise fait son apparition mais c’est en fait le nouveau nom d’ArcGIS Server. Cette dénomination s’accompagne d’un repackaging des extensions qui s’appellent dorénavant : big data, traitement d’images, données temps réel… un nouveau module, ArcGIS Monitor, supervise les infrastructures en termes de performances et d’utilisateurs… autant de clients en moins pour Spatineo et consorts.

Online

L’autre élément clé d’Esri est son cloud ArcGIS Online. Accessible gratuitement à tout utilisateur sous maintenance, il propose de nombreuses ressources (données vectorielles, images satellitaires, données de cadrage…) et une gamme de fonctionnalités de plus en plus étendue. Côté contenu, Esri annonce la sortie prochaine de FranceBusiness, qui fournira des informations sur les entreprises (nombre, effectifs, catégories) par maille de 50 mètres, totalement compatible avec France50 centré sur les données sociodémographiques. Côté fonctions et services, l’étendue géographique du géocodeur peut désormais être restreinte à la fenêtre cartographique visible. Ainsi, si votre géocodage ne concerne que le nord de la France, vous n’exploiterez que les adresses du coin. Du coup, le nombre d’ambiguïtés à lever sera limité. La 3D évolue également et permet de naviguer sans plug-in dans les bases de données, d’enrichir les représentations avec des bibliothèques d’objets (véhicules, arbres…), d’inclure des représentations thématiques sur les éléments 3D eux-mêmes.

Diffusion

La diffusion des analyses et cartes produites sous ArcGIS Online ou ArcGIS Pro est l’un des autres axes d’amélioration. Dans ArcGIS Pro, au moment du partage des cartes, il suffit de cliquer sur « visualisation » pour qu’un cache de tuiles soit automatiquement généré. Si « mise à jour » est coché, un service d’entités modifiables sera généré. Autre bonne nouvelle, le retour du catalogue, qui rassemble dans une seule fenêtre cartes, connexions aux bases de données, dossiers, géo-traitements et favoris.

Quoi de mieux que l’open data pour diffuser ses données ? Esri n’oublie pas cette problématique, au cœur des missions de nombreux de ses clients. Son offre ArcGIS Open Data est déjà exploitée par l’APUR, l’IAU, les départements du Loiret, de l’Ain, par Versailles Grand Parc, etc. Désormais les portails peuvent inclure plus de contenu éditorial (calendrier, articles, formulaires d’enquêtes) et exposent les données de façon plus imagée (graphiques sur des attributs par exemple). L’API GeoJson permet, quant à elle, d’alimenter toutes sortes d’applications externes. « Ces fonctions vont arriver bientôt dans ArcGIS Entreprise, de façon à pouvoir être déployées dans les architectures internes de nos clients, précise Christophe Tourret. ArcGIS Open Data va également servir de base à un produit qui devrait sortir prochainement : ArcGIS Hub, plateforme destinée à la mise en place de portails plus collaboratifs, où les citoyens pourront ouvrir des comptes. »

Et comme le monde des portails devient de plus en plus complexe, Esri propose les fonctions nécessaires à la mise en place d’un système de systèmes, où la collaboration entre organismes est facilitée par des stratégies de partages clairement définies, des processus de synchronisation automatique par couche, de moissonnage multiple, etc.

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