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Soutenir l’innovation, oui, mais comment ?

Catégorie: A l'actu, Entreprises, Institutions, Logiciels, Marché

Dans la foire aux politiques de soutien à l’innovation, la démarche IGNfab est originale. Elle propose aux participants d’accéder directement aux ressources de l’Institut.

Une innovation, c’est une idée originale, qui se transforme en produit, service ou processus, ce qui lui permet de rencontrer des usages et, s’il s’agit d’une démarche commerciale, un marché. Les politiques de soutien à l’innovation tentent de mettre de l’huile dans les rouages de cette délicate mécanique, avec plus ou moins de bonheur. Elles se concentrent essentiellement sur le transfert des résultats de la recherche publique vers la création d’entreprise et sur le soutien aux start-up de quelques secteurs clés de l’économie, principalement numérique. Crédit impôt recherche, statut d’étudiant entrepreneur, SATT, incubateurs, pôles de compétitivité… facilitent l’accès aux moyens financiers, aux infrastructures mais peinent à faire entrer les PME françaises dans la cour des grands. En plus, en matière d’innovation, il n’est pas facile de s’y repérer : Europe, État, régions, villes… tout le monde y va de son lot d’initiatives et la concurrence fait parfois rage !

IGNfab, une approche intermédiaire

Avec IGNfab, l’Institut facilite également l’accès à son réseau de partenaires et de clients.

Avec IGNfab, l’Institut facilite également l’accès à son réseau de partenaires et de clients.

Ni incubateur, ni hébergeur, ni financeur… la démarche initiée par l’IGN peut paraître modeste, mais elle n’en est pas moins intéressante. En offrant un accès à ses experts ainsi qu’à ses algorithmes et données, l’IGN permet à quelques entreprises de s’approprier un savoir-faire géographique qui leur manque. Mais le niveau des demandes est très hétérogène. Pour Spallian qui veut enrichir son application TellMyCity d’une approche participative, il s’agit simplement de s’y retrouver dans les API du Geoportail. Pour Catopsys qui réalise des produits d’immersion, c’est la possibilité de tester des données 3D qui compte. C’est un accès à iTowns que demande Geovelo, afin de construire un prototype plus immersif. L’approche est plus pointue pour Isogeo qui travaille à la détection automatique des données IGN dans les nombreux fichiers que ses clients organisent en catalogues. En s’appuyant sur un algorithme de signature qui doit être adapté, la plateforme devrait être capable de repérer les fichiers présentant de fortes similarités avec les bases IGN. Une fois détectés, les fichiers pourront être automatiquement documentés, des notifications de mise à jour disponibles pourront être activées et leur téléchargement facilité. DSI, l’éditeur de GeoCAL n’a, pour sa part, rien d’une start-up puisqu’elle n’emploie pas moins de cinq cents salariés. Chargée du recalage des plans du réseau d’ERDF, elle s’est rapprochée de l’IGN pour améliorer le niveau de précision de ses algorithmes, aujourd’hui insuffisant pour répondre aux exigences de la loi anti-endommagement. En s’appuyant sur les travaux de recherche de l’Institut, l’entreprise souhaite également proposer un service plus générique.

Mais l’IGN entend bien tirer profit de ses collaborations et mise sur le co-développement. Elle a, à cet effet, déjà signé un premier contrat avec DSI. Pour soutenir l’innovation, l’IGN a manifestement choisi… d’innover.

 

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