UNESCO, le dessous des cartes d’une candidature
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Les Alpes de la Méditerranée iront-elles rejoindre les Dolomites, le Macchu Pichu ou Yellowstone au patrimoine mondial de l’UNESCO ? Pour soutenir leur candidature, les sept porteurs du projet, italiens et français, ont dû fournir de multiples cartes. Samuel Priou, responsable système d’information au parc national du Mercantour, nous explique comment a été mené ce travail.
Quelle était votre mission ?
J’ai commencé à intervenir quand la réalisation concrète du dossier a démarré. Il fallait réaliser des cartes pour présenter les spécificités de nos aires protégées selon les trois axes retenus pour la candidature. Mon rôle a consisté à rassembler les données nécessaires et à réaliser les synthèses cartographiques.
Quelles ont été les principales étapes ?
Nous avons commencé par nous mettre d’accord sur une projection commune. Nous avons opté pour la projection italienne en UTM 32 Nord. Les équipes universitaires qui nous accompagnent ont été essentielles pour récupérer les données, tout comme les aires protégées et les infrastructures de données géographiques départementales et régionales. Les universitaires se sont aussi chargés de l’harmonisation sémantique, qui n’est pas toujours une mince affaire, dans le domaine de la géologie notamment. Le conseil départemental des Alpes-Maritimes nous a également bien aidés pour présenter le territoire en 3D. Il a réalisé des vidéos pour soutenir le projet.
Comment s’est passée l’harmonisation ?
Aujourd’hui, la plupart des espaces protégés ont leur propre SIG, mais ils sont plus ou moins développés et exploitent différents outils. Certains stockent leurs données sous PostGIS, d’autres utilisent des produits Esri, d’autres QGIS… Nous avons choisi de rassembler toutes les données sous forme de fichiers Shape, mais nous nous sommes retrouvés avec plein de fichiers à assembler qui avaient chacun leur périmètre.
Le fait d’être à cheval sur deux pays a dû être complexe ?
Outre la nécessité de re-projeter les données, il a fallu associer deux modèles numériques de terrain et deux orthophotographies. Mais le plus gros du travail a consisté à nettoyer la topologie des différents fichiers. Certains polygones étaient mal fermés, des points étaient en doublon… Les couches devaient être propres pour pouvoir faire les croisements nécessaires. Il a également fallu traduire des champs en italien et français. Parfois, j’ai dû refaire complètement la légende, notamment pour l’évolution géologique, que nous n’avons pas pu récupérer. J’ai travaillé sur QGIS, qui m’a en outre servi à produire les cartes incluses dans le dossier.
Que reste-il à faire ?
Nous sommes encore en train de créer des cartes. Nous devons affiner la délimitation des frontières du bien proposé, qui comprend une zone tampon. Ensuite, nous pourrons diffuser les cartes et les données à l’ensemble des partenaires.
Tableau de bord d’une candidature |
Sept co-candidats : |
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