Le Bon Tag : Validation des données OSM à la métropole de Montpellier
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Du 14 au 16 juin 2019, Montpellier accueillait SOTM France, le rassemblement de la communauté des contributeurs OpenStreetMap (OSM). L’occasion de découvrir en avant-première « Le bon tag », un outil de validation et d’édition de données OSM développé à Montpellier Méditerranée Métropole.
Voilà déjà plusieurs années que la métropole de Montpellier s’appuie sur OpenStreetMap (OSM) afin d’assurer un socle minimal de données géographiques pour les trente communes qui entourent la ville centre. Un processus d’intégration permet d’exploiter les données depuis les serveurs de la métropole afin d’alimenter les référentiels de données métiers (filaire de voirie, équipements, bâtiments publics). OSM sert à produire des fonds de plans, à alimenter des flux OGG, le serveur open data ainsi que les SIG bureautiques. L’affaire est à double sens et des agents, via cinq comptes officiels (mobilité, voirie…), sont également contributeurs. Certains types de tags sont aujourd’hui majoritairement alimentés par les contributions de la métropole tels que panneaux d’affichage public, aires de jeux, bâtiments publics, bureaux de vote, jardins familiaux ou parkings à vélos. Sur l’open data métropolitain, la disponibilité des vélos en libre-service est la couche géolocalisée la plus téléchargée, de très loin (plus de 18 000 téléchargements sen 2018).
Un filaire de voies en évolution permanente
Le filaire de voirie est l’une des couches de données les plus importantes pour la métropole, d’autant que cette dernière a récupéré la compétence voirie des communes depuis 2016. Avant de faire le choix d’OSM, deux bases de données coexistaient, l’une historique et constituée en interne à la ville de Montpellier, l’autre acquise auprès de l’IGN sur les autres communes. Par peur du vandalisme et compte tenu de la sensibilité de la donnée (les noms de voies sont repris dans les textes officiels), la métropole a souhaité disposer d’un outil de validation. « C’est un script Python qui charge les données OSM dans la base PostGIS de la métropole et effectue les comparaisons avec la base interne, explique Mathieu Ambrosy, qui a piloté le développement. Il fait ressortir visuellement les différences. Si la nouveauté est intéressante pour la métropole, elle est intégrée en un clic, sinon, elle peut être éditée. Le script tourne tous les jours. » Car au-delà du script, c’est toute une interface de validation et d’édition de données OSM qui est désormais disponible, activable depuis une fenêtre de navigateur, déclinable sur toutes sortes d’objets à surveiller (arceaux à vélo, pistes cyclables, bandes cyclables, filaire).
« Le premier module est en test et sera mis en production en septembre, précise Bruno Béguin chef de projet SIG à la métropole. Nous le publierons en open source cet automne. » Un petit outil qui pourra être utile à d’autres collectivités…