Visualisation cartographique : nouvelles pistes d’amélioration
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Le projet MapStyle, présenté lors de DécryptaGéo 2017 a été très structurant pour l’étude des problématiques de visualisation cartographique par les chercheurs des laboratoires de l’IGN ces dernières années. Les journées de la recherche 2017 ont été l’occasion de découvrir de nouveaux projets prometteurs.
« Pour avoir une bonne carte multi échelle sur le Web, il ne suffit pas d’empiler un ensemble de bonnes cartes, » a rappelé Marion Dumont, en thèse au Cogit. Pourtant, c’est bien ce que fait l’IGN sur le Géoportail, tout comme bon nombre d’agences cartographiques nationales.
En ligne
Il faut dire que les géoportails se sont souvent construits à partir d’un patrimoine de cartes dématérialisées, aux styles clairement identifiables. Mais l’approche entraine plusieurs problèmes, note la jeune chercheuse. Les 21 niveaux de zoom liés au flux en WMTS impliquent des sauts de plus en plus importants aux petites échelles. Une même carte est utilisée à plusieurs échelles, dont certaines sont trop « forcées ». Les symbolisations très différentes selon les cartes utilisées font perdre certains repères visuels, et il peut être dificile de se repérer. Pour remédier à ces effets, Marion Dumont étudie différentes solutions telles que passer par un zoom continu ou dériver de nouvelles cartes aux échelles intermédiaires mal traitées. Pour évaluer l’impact de ces changements, la chercheuse va poursuivre son travail en proposant des tests à des utilisateurs : retrouver un repère, suivre un itinéraire, etc.
En balade
Aujourd’hui, les cartes s’emportent également sur le terrain par le biais de nos smartphones. Mais là encore, les problèmes de visibilité sont nombreux. Vous êtes par exemple en train de consulter votre service d’aide à la navigation préféré quand votre smartphone se retrouve en plein soleil. Vous distinguez encore les formes de la carte mais impossible de lire un quelconque nom de rue. C’est avec l’aide d’un designer que les chercheurs de l’IGN tentent de résoudre ce problème, en intégrant une façon plus adaptative de traiter les typographies, issue du monde du Web. Un travail à peine défriché mais certainement à suivre.